Ct’e rêve du malaise quand même.
J’étais à Poitiers sur la place de la mairie, à vadrouiller en pleine préparation du 14 juillet certainement. Il faisait nuit, chaud, l’ambiance était très festive. Façon The Sims ou Civilization, nous sommes passés en quelques minutes de tentes, maisons en bois et petit village médiéval au centre ville actuel avec ses beaux immeubles centraux. Parti exploré la zone, je passais de bar à lesbiennes à salles d’arcade, passages de rue sombres avec des alcolos.
Et puis, le jour se leva sur le 14 juillet. Militaires, scouts, professeurs, tout le monde était aux aguets et répétait minutieusement leur parcours prévu, sagement et dans le calme. Mais il faut croire que la nuit et ses démons avaient eus raison de moi, car je vadrouillais au milieu de toute cette besogne en titubant, ne sachant pas trop où aller et dérangeant le défilé en me mêlant à eux. C’était quand même un peu la honte quoi.
Finalement, j’ai pu atteindre l’autre bout de la place après diverses remontrances des participants au défilé, pour me retrouver dans une sorte de hall d’ancienne gare ferroviaire transformée en bar chic. Ici, je fus mêlé contre mon gré mais sans que je n’y oppose résistance non plus à une petite assemblée d’une vingtaine de personnes dont les visages et la verve ne m’étaient pas inconnus.
Et pour cause. Emmnuel Macron lui-même serrait les mains de ses ministres et conseillers, jusqu’en arriver à moi, toujours un peu perdu au milieu de cette masse parlant fort. Ne sachant trop quoi faire, je décidais de jouer le jeu : bien entendu que j’étais invité à cette petite partie ! Nos mains se serrèrent avec M. Macron, et le sourire qu’il esquissa à ce moment là sema d’avantage le trouble, car j’avais l’impression à ce moment là que nous nous connaissions, et qu’il comptait bien sur ma présence. Mais au trouble se suivit une gêne à peine perceptible et heureusement très temporaire : Je suppose qu’à ce moment là, voyant le trouble qui m’habitait, M. Macron a eut un doute et finalement, ne sachant que dire, devait certainement remettre en question ce qui lui avait paru je suppose évident, que nous nous connaissions.
A ce moment précis, d’autres ministres s’accaparèrent le président, ce qui me permit d’échapper à cette situation gênante, et j’alla m’asseoir en bout de table à gauche (un signe ?) afin de me mieux me mêler à l’assemblée.
Les conversations allaient bon gré : a priori, j’étais dans la première assemblée convoquée par le nouveau président. L’ambiance était énergique, chacun des participants voulant exprimer ses attentes et ce pourquoi il était là. Nouvelle gêne pour moi puisque toujours à ce moment, je ne savais pourquoi j’étais mêlé à cette assemblée, et je réfléchissais encore à cette poignée de main avec M. Macron et ses implications.
Et il faut dire que je ne comprenais pas bien les dires des autres convives : économies, politique sociale, politique étrangère, tout cela me paraissait très étranger. Finalement, voyant mon désarroi, une de mes collègues ministre qui devait je pense s’occuper du logement pris sur elle de m’aider à me présenter. Ce que je fis finalement plus ou moins habilement, noyant un peu le poisson sous couvert de ma présidence de la principale association dédiée au patrimoine numérique et à l’accompagnement des structures culturelles de type médiathèques à la découverte du jeu vidéo (je ne me rappelle plus les mots exacts, c’était quelque chose du style). Finalement, la sauce a eut l’air de prendre, ou du moins s’ils avaient trouvé ma présentation ridicule, mes collègues n’en esquissèrent aucuns signes. Ouf !!
Je ne me rappelle plus trop de la chute. C’était long, mais intéressant. Mais après me reste cette question sur les bras : POURQUOI ?
Prez, le 13 juillet 2017