La saga Homeworld

Il y a bien sûr d’innombrables sagas de jeux vidéo qui méritent toute l’attention des fans de science-fiction. On pense rapidement aux Mass Effect, Halo, Star Wars bien sûr, Final Fantasy pourquoi pas, etc. Mais une des plus anciennes et plus vénérable de ces sagas reste sans nul doute pour moi Homeworld et ses multiples chapitres. La saga a été créée par la compagnie Relic Enterntainment, qui fut rachetée en 2010 par Gearbox.

Le premier Homeworld sort en 1998 sur PC et il est tout de suite remarquable : un bon usage des capacités 3D des premières cartes graphiques de l’époque, un vrai scénario bien prenant, des missions, qui, si elles ne sont pas très nombreuses et ni très longues, sont remarquablement scénarisées, avec une ambiance sonore très travaillée et notamment quelques morceaux de musique classique et situations tragiques qui marqueront des générations de joueurs à jamais.

Mais plutôt que d’en parler des heures, pourquoi ne pas regarder la saga Homeworld comme au cinéma ? Un youtubeur, GamerPete, a eut la très bonne idée et le temps nécessaire pour réaliser des « films » des quatre principaux épisodes de Homeworld, presque tous en versions remastérisées afin de ne pas trop saigner des yeux. Et son travail de montage est remarquable, enlevant les passages de combats potentiellement répétitifs pour mettre l’accent sur les points importants du scénario de chaque mission, les intermissions et le déroulé de l’histoire. Néanmoins, je rappelle que « Youtuber n’est pas jouer », et que les jeux vidéo s’apprécient d’autant mieux que l’on doit y jouer 😉

Notre premier voyage commence donc sur Kharak, une planète au climat aride sur laquelle se sont installés des colons sans passé, il y a de cela 4000 ans. Depuis, le temps faisant son office, des divisions et des camps se sont formés, chacun poursuivant son idéologie et sa mythologie. Mais, finalement, tous cherchent la même réponse : D’où viennent-ils ? que font-ils sur cette planète inhospitalière et mourante ? Et tous connaitront bientôt une partie de cette réponse. Il est donc l’heure de partir pour votre premier voyage mystique et guerrier, dans les dunes de sable brûlant de Kharak

Ah, tiens, le nouveau Dune de Villeneuve est sorti ?!

Oumpf, 2H32 d’action intense et de révélations pour Rachel S’Jet et tout l’équipage du Kapisi ! Je vous propose de prendre un petit thé à la menthe car toute cette action, et surtout cette chaleur incroyable dans le désert m’ont également donné bien soif.

Maintenant que nos amis colons ont compris d’où ils viennent, qui sont-ils exactement, ils vont, pardon, nous allons pouvoir continuer d’explorer ensemble leur destinée, et cette fois-ci, qui va les attirer dans les étoiles et l’espace infini. C’est donc l’heure de partir au delà des cieux, d’aller s’adresser au cosmos et de poser des questions aux étoiles. C’est l’heure de rentrer dans le vaisseau mère de Homeworld, le premier jeu vidéo de 1998, ici remastérisé en 2015 dans ce nouveau film de GamerPete de 1H30 :

Tout va bien pour vous ? Vous reprenez votre souffle ? Tant mieux, car avant d’attaquer le deuxième volet de Homeworld, nous allons faire une pause… horrifique.

Car, suite au succès certain du premier Homeworld, Relic travaille sur un spinoff de l’histoire originale et va proposer aux joueurs seulement un an plus tard un nouveau Homeworld exceptionnel, Homeworld : Cataclysm, qui sera renommé bien des années plus tard Homeworld: Emergence pour des raisons de droits. Et comme à d’accoutumée, en voici le film !

La bête du Gevaudan de l’espace. Dead Space et Event Horizon peuvent bien s’accrocher.

Il est d’ailleurs au passage mon Homeworld favori et mériterait largement un remaster, si les sources n’avaient pas, parait-il, été perdues fort malheureusement.

Dernier épisode de la saga à cette heure, Homeworld 2 se passe bien après la reconquête de Hiigara et un nouveau défi va s’ouvrir à nos colons. Une forme de dénouement pour la confrontation avec les Taidans qui avait commencé lors du premier Homeworld. Les dernières batailles du jeu, grandioses, violentes, marqueront l’histoire de ces deux peuples frères et de la planète entière, à deux doigts véritablement de l’annihilation complète de leur civilisation.

On sort la grosse artillerie dont des vaisseaux divins dans Homeworld 2 et on pète des planètes !

Finalement, il existe un dernier épisode ou en tout cas un jeu vidéo issu de la saga Homeworld au moment où je rédige cet article.

Il s’agit de Homeworld Mobile, produit en collaboration entre Gearbox (heureusement) et Stratosphere Games en Suède. Il m’est difficile pour l’instant d’en faire la critique mais ce qui est certain c’est que l’on retrouve beaucoup du « lore » originel de la saga dans ce jeu en ligne et collaboratif, même si l’aspect de missions scénarisées a quasiment complètement disparu au profit de tâches régulières et quotidiennes à effectuer pour progresser, que l’on peut évidemment accélérer en payant, comme dans beaucoup (trop) de jeux mobiles du moment. Mouais, je ne sais pas, mais je vous laisse vous faire une idée :

Mouais.

J’étais à deux doigts de vous dire que nous pourrions quitter cette première section de cet article sur une meilleure note en vous annonçant la sortie prochaine, le 5 mars 2024, de la vraie suite Homeworld 3, mais finalement et après une courte réflexion, je me dis que le jeu Mobile n’est là que pour faire patienter les fans et faire un peu fructifier la licence avant sa sortie. En voici un petit extrait, et effectivement, le moteur a l’air identique :

Vous pouvez suivre la sortie du jeu sur sa page Steam notamment : https://store.steampowered.com/app/1840080/Homeworld_3/

Plus en profondeur !

Maintenant que nous avons vécus ensemble de nombreuses heures de scénarios tragiques, de combats acharnés dans l’espace, assisté à des sacrifices et des victoires extraordinaires, il est l’heure de se poser ensemble, d’étudier et de réfléchir à ce que nous venons de voir ou d’entendre.

Les musiques et l’ambiance sonore :

Je suis fan des musiques tribales de Homeworld depuis le premier épisode. Les OST des trois principaux Homeworld ont été composé principalement par Paul Ruskay et sont majoritairement des musiques d’ambiance qui viennent, évidemment, ponctuer les scènes d’action, d’accalmie potentiellement, d’exploration et les rebondissements des scénarios de différents opus. On peut y distinguer facilement, et sans que je sois un expert, une très nette influence musicale venue du Grand Moyen-Orient ou du Maghreb, ce qui est important d’ailleurs pour la suite de mon analyse. Cela colle parfaitement à l’ambiance des combats, aussi bien spatiaux que dans les déserts de sable de Kharak. Elles sont je trouve exceptionnelles et apportent beaucoup de profondeur aux jeux. A noter également les très nombreuses voix qui vous guident de manière très claire, mais en anglais, dans les scénarios du jeu, entre Fleet Command, notre magnifique Karan S’Jet, et les différents autres protagonistes du jeu, dont la voix suave et bienveillante des Bentusi. Cela ajoute une dimension sonore très humanisante au jeu, en parfait contraste avec la froideur de l’espace et la folie des combats. Même le « vrooooooooom » transitoire qui annonce une étape importante du scénario du jeu alors que l’image se resserre au format cinémascope devient envoûtant, et peut-être même redouté au fil du jeu. Les connaisseurs du jeu sauront de quoi je parle : Ce son est devenu inoubliable.

Mais un des choix certainement les plus remarquables pour Homeworld sera d’avoir intégré le fameux Agnus Dei de Samuel Barber, une adaptation en chorale 8 voix de son Adagio pour cordes; diffusé à plusieurs moments parmi les plus tragiques du scénario :

Je sais que certain(e)s verseront une larme à l’écoute de cette musique. Je suis à vos cotés, mes frères, mes sœurs.

A noter également la musique de générique de fin du premier Homeworld, chantée par le fameux groupe Yes ! C’est assez exceptionnel dans l’histoire des jeux vidéo pour être souligné :

Les graphismes :

Les différents épisodes ont toujours été des fers de lance de la technologie 3D à l’époque sur cartes graphiques PC, hormis peut-être le Deserts Of Tharak, quoique les options graphiques à fond devaient faire plier bien des cartes lors de sa sortie. L’environnement graphique des Homeworld a toujours été riche, enivrant même avec la vision à 360° qu’ils ont toujours offert, au moins pour les épisodes dans l’espace évidemment. La caméra, lors des inter missions, n’hésite pas à passer près des structures gigantesques, à frôler les astéroïdes, à faire des plans larges sur les combats de vaisseaux géants ou suivre à une vitesse vertigineuse les petites nefs de combat extrêmement nerveuses. Cela donne énormément de dynamique aux jeux et nous permet de nous réveiller un peu, entre le minage de 2 planétoïdes ou la fabrication de notre quatrième corvette ionique.

Les décors de fond étoilés, grandioses, les nébuleuses, planètes, champs d’astéroïdes, ruines célestes ont depuis toujours donné beaucoup à l’environnement et surtout ont servis de repaires pour donner cette impression d’infiniment grand, ou au contraire peut-être, que notre flotte et ses vaisseaux ne sont que des grains de poussière dans l’immensité de l’univers, afin de remettre le joueur à sa place quelque part. Vient ensuite la célèbre trainée des réacteurs, toujours pour les épisodes dans l’espace évidemment, qui mine de rien a à la fois apporté une esthétique nouvelle et très plaisante au balai des vaisseaux dans cet espace en 3D, et démarqué immédiatement le jeu de bien de ces confrères, autres simulations temps réel de combats dans l’espace.

Dernier point, les films d’introduction, entre les missions ou de génériques sont magnifiques, splendidement travaillés avec une patte graphique singulière. Même les remasters plus modernes ont gardé cet aspect un peu artisanal du film d’animation 2D fait à la main et avec amour, même si des éléments graphiques sont passés en vraie 3D depuis. Ils racontent l’histoire comme si vous étiez au cinéma, entrain de suivre l’épopée de ces protagonistes dans un film de grand réalisateur ou scénariste connu, comme un Mœbius, Jodorowsky ou un Miyasaki, et c’est définitivement extrêmement plaisant.

L’inspiration ?

Finalement, si vous m’avez lu jusqu’ici (bravo, au passage), je ne sais pas si vous serez d’accord avec moi, mais toute cette histoire, ça vous rappelle pas quelque chose d’une actualité brûlante au moment où j’écris ces lignes ?

Un peuple qui cherche à survivre quel qu’en soit le prix, au risque de disparaitre, déchiré par ses tribus internes et fanatiques religieux, qui fuient leur terre par tous les moyens y compris à se lancer dans l’inconnu et prêts à braver mers, tempêtes et ennemis pour trouver un nouvel Eden ? Non ? Et les migrants alors ?

Nos Kushans fuient leur terre qui devient stérile du fait du réchauffement climatique (je n’exagère rien, c’est bien expliqué), cherchent leur sauvegarde dans un bateau de fortune perdu en plein désert et trouvent une carte qui leur indique le chemin de leur nouvel Eden. Ils allouent alors toutes leurs ressources pour construire un radeau capable de tous les accueillir et qui va pouvoir leur faire explorer les mers immenses de l’espace pour arriver à leur destination.

Mais en chemin, ils sont immédiatement brimés par une autre civilisation qui leur interdit l’accès à ces mers et à leur sauvegarde, sous des prétextes d’accords signés par ils ne savent quel représentant de leur pays perdu et dont ils ne connaissaient pas toutes les lignes. Cette civilisation militarisée, les Taiidans, ne veulent clairement pas que nos colons débarquent en terre sacrée, dont pourtant ils sont issus, comme tous, depuis l’origine des temps. Dans leur périple et la guerre pour leur survie qui s’en suit, ils trouvent un peu de support au sein des Bentusi, sorte de vaisseaux de sauvetage qui leur allouent quelques ressources pour pouvoir continuer leur périple périlleux. Ne manque que l’insigne de la Croix-Rouge sur leurs vaisseaux.

Enfin bref, je pense que vous avez compris, rassurez-moi. Homeworld est une saga culte, et tout fan de RTS et de science-fiction devrait la connaitre. Elle fait partie de l’ADN du jeu vidéo et de son immense culture, elle est le fruit d’un art vivant et humain qui la rend capable de s’adresser à ce qui il y a de meilleur et de plus profond en nous : l’amour de son prochain.

Cet article a été écrit avec tout mon cœur et toute mon âme, et donc pas par ChatGPT.

Prez, 2024

Raise from your grave !

Voici un souvenir qui m’est très cher, qui a forgé pour toute ma vie une partie de qui je suis devenu, quelles sont mes ambitions, mes passions, mon destin certainement également. Cette histoire, même si très résumée, a été comptée notamment dans la longue double interview que j’ai donné pour l’émission Traces, disponible en ligne :

https://podcloud.fr/podcast/tracesjv/episode/philippe-dubois-sur-la-rocambolesque-histoire-de-lassociation-mo5-premiere-partie

Mais commençons sans plus attendre mon récit.

Nous sommes vers l’été 1985 et nous allons voir les amis de mes parents près de Montpellier comme à d’accoutumée, les Vincent. Ils ont eux aussi plusieurs enfants, Patrice et sa petite sœur, et nous avons découverts Patrice et moi un intérêt commun pour la micro-informatique et les jeux vidéo. C’est d’ailleurs chez lui que quelques années avant j’avais pour la première fois de ma vie rencontré l’Atari VCS : Il m’avait fait joué à Empire Strikes Back, Indiana Jones ou encore Asteroids alors que j’avais à peine 9 ans, et cela avait changé ma vie. J’étais sorti de chez lui avec une seule idée en tête : Je voulais absolument une console de jeu vidéo ! Ce qui se matérialisa dès le Noël de la même année par une Schneider Videopac G7000.

C’est donc avec un intérêt palpable que je pars avec mes parents les rejoindre, mais cet été, cette fois-ci, nous n’allions pas chez eux dans leur grande maison avec tout le matériel de Patrice, non, nous avions rendez-vous chez les grands-parents de celui-ci en campagne, peut-être dans le Gard ou un peu plus haut dans l’Hérault, au-dessus de Montpellier. Ce n’était en tout cas et heureusement pas si loin.

En arrivant sur place, effectivement, c’était la belle campagne du Sud de France : un grand champ d’herbes séchées avec un petit cabanon aux murs blancs sur notre gauche, et au bout du chemin de terre, une grande et belle vieille maison du coin dans laquelle les grands-parents, adorables, nous attendaient. Mais j’étais tout de même un peu déçu que cette fois-ci nous découvrions pas tel ou tel jeu, ou machine, ou langage de programmation. C’était simple et bonne franquette, sous le soleil magnifique de ce dimanche d’été.

Mais alors que nous sirotions un quelconque breuvage frais de circonstance, Patrice se lève soudain et me dit : « Viens, Philippe, il faut que je te montre le cabanon de mon grand-père ! Il y a plein de machines là-bas ! » « Ah bon ? Ah oui ok ok ! ». Nous sortons de la grande maison pour rejoindre le cabanon que nous avions croisé lors de notre arrivée. Patrice m’explique que son grand-père a tenu un bar ou un café dans le coin il y a quelques années et qu’il a gardé des flippers de ce temps dans le cabanon, et que c’est chouette.

Tu m’étonnes !

Nous sommes rentrés dans le cabanon poussiéreux en poussant une vieille porte à moitié bloquée, rempli de toiles d’araignées, baigné dans la lumière si chaude de ce soleil d’été. Il y avait bien là sur le coté droit en rentrant quelques flippers très anciens, des années 60/70 je dirais de tête, avec encore des compteurs analogiques. Certains étaient intacts, d’autres en morceaux. Cela proférait une ambiance très étrange au lieu, un peu façon Alice au Pays des Merveilles, comme si ces flippers nous attendaient, là, sagement, depuis des années, désirant jouer avec nous. Mais Patrice continue son tour du petit cabanon qui contenait milles trésors à nos yeux d’ados. Et c’est là que nous la vire : Une borne cocktail de jeu vidéo. C’était la première fois de ma vie que je voyais un tel objet, qui allait me marquer à jamais qui plus est. Elle était là, noire, semblant intacte. Nous avons débarrassé en hâte tout ce qui en encombrait le plateau pour laisser apparaitre l’écran. A première vue, la borne semblait en relatif bon état par rapport aux flippers. Le petit écran en son milieu avait son filtre qui flottait au-dessus du verre, mais il n’était pas brisé.

Nous l’avons d’abord observé sous toutes ses coutures : Dessus, dessous, sur les cotés, ah tiens la manette et les boutons sont là, oh, regardes, l’interrupteur et la prise d’alimentation sont ici !

« On la branche ? »
« Quoi ?  »

C’était fou. J’avais déjà quelques connaissances en électricité et en électronique, et je savais qu’un vieil appareil ainsi à l’air libre, sur lequel il avait peut-être plut même, sans compter les potentiels insectes à l’intérieur, présentaient un danger à la remise en tension. Mais cette borne, bon sang, c’était si intriguant ! Quel jeu renferme-t-elle ? Fonctionne-t-elle encore ? Tu crois qu’on pourrait y jouer, à un jeu d’arcade en plus, un vrai ? Patrice trouve un câble électrique non loin, le plugge dans la machine. Nous reculons d’un pas ou deux, je tends le bras un peu tremblant et j’ose basculer l’interrupteur de mise en tension. CLAC.

Rien.

Mais en fait, pas tout à fait rien. On sent quelque chose vibrer dans la machine, on sent la vie refaire son chemin dans ses entrailles. Il y a même un son un peu lourd d’alimentation électrique qui sort faiblement du haut-parleur. Il se passe quelque chose, mais quoi ? De crainte que cela se termine mal, nous coupons l’alimentation au bout de quelques secondes à peine. Ouf, au moins ça n’a pas explosé ! 😀

Un peu fébriles et pris d’une nouvelle fougue, nous prenons notre courage à quatre mains et ouvrons alors la machine. Le plateau bascule relativement facilement, la borne était ouverte, dévoilant ses entrailles. Plein de cartes électroniques, le tube, son bulbe et ses bobines au milieu, des toiles d’araignées partout. Ce n’était pas bien folichon à première vue. Néanmoins, et comme ce fut toujours le cas dans ces machines, je l’apprendrais plus tard, tout était bien séparé : Les alimentations, souvent à droite, la carte mère du jeu à gauche ou le contraire, et les cartes de l’écran collées à lui. Chaque endroit de la borne avait sa fonction, donc, logiquement et selon les symptômes, nous pourrions peut-être voir où ça coince ?

Tels des docteurs Frankenstein, nous décidons de retenter le coup. Nous reculons de nouveau de quelques pas, mais cette fois-ci machine ouverte, débarrassée du lourd plateau. Cette opération allait nous permettre de voir visuellement ce qui se produisait dans la borne lorsque l’on essaie de l’allumer. CLAC.

Cette fois-ci, l’écran s’allume, Euréka ! Il n’y a pas grand chose dessus, on voit peut-être au bout d’un moment quelque chose en haut qui devrait être… le score ? et des trucs qui bougent en bas, de couleur, mais rien de reconnaissable. Mais néanmoins, c’était extraordinaire ! Cette borne fonctionnait encore ! Notre attention était à son comble, nous guettions Patrice et moi le moindre signe de dysfonctionnement, d’arcs électriques, de fumée, de quoi que ce soit qui ferait couper court à notre petite expérience sans foutre le feu. Mais non, il ne se passait plus grand chose, juste quelques pixels gesticulants sur l’écran.

Nous l’avons de nouveau éteint. Mes maigres connaissances en électronique à l’époque nous ont tout de même aiguiller vers des manipulations simples à réaliser et qui pourraient peut-être nous aider à faire fonctionner cette borne, un peu mieux du moins. Nous avons alors entrepris de débrancher les peignes électriques d’alimentation ou de signaux vidéo, pour les rebrancher immédiatement, en faisant un couple d’aller-retour avec chaque : De quoi gratter un peu le métal des prises pour que le contact électrique soit meilleur. Je connaissais également le rôle, vite fait hein, des potentiomètres. Nous avons trouvé un couteau plutôt fin dans le cabanon, et avec, patiemment, nous avons fait tourner les potentiomètres autour de leur axe, un par un, doucement et en nous remémorant à quel angle ils étaient réglés à l’origine. Nous n’avions rien sous la main de sérieux pour restaurer cette borne mystérieuse, ce qui allait de pair de toutes façons avec nos connaissances, balbutiantes. Nous étions vraiment en terrain quasi inconnu, mais plein d’espoir.

Après un premier tour de bricole, nous rallumons la borne, et nos efforts commencent à payer : Le score s’affiche en haut distinctement, et on voit maintenant plus bas ce qui semble être des ennemis qui font des tours sur l’écran, alors que ce qui semble être des étoiles défilent dans le décor. Wow !  Néanmoins, nous nous apercevons par exemple que nous ne voyons pas encore le joueur, et que les ennemis ont en fait des problèmes assez grotesques : leur corps est séparé en deux, et les parties hautes et basses sont distinctes de quelques dizaines de pixels. Le jeu reste pour l’instant encore inidentifiable.

Nous reprenons alors le cycle à zéro : Ce peigne-là, tu l’as défait et remis ? non ? attends, je redonne un coup de potentiomètre ici, je gratte un peu là, etc. Troisième essai, les choses s’améliorent grandement ! Les ennemis sont de nouveau en un seul morceau ou presque, et on commence à voir apparaitre quelques pixels du vaisseau du joueur. Il se passe plein de choses sur cet écran maintenant revenu à la vie ! Nous devenons fous d’exaltation !

Un quatrième essai et le titre du jeu apparait enfin, majestueux : C’est Phoenix :

Je me rappelle que nous n’avions pas de pièces pour lancer une partie, mais nous avons peut-être pu bricoler un peu le monnayeur encore présent pour ajouter des crédits et jouer un peu. Mais ce n’était pas ce qui était le plus important à mes yeux.

Lorsque cette borne est revenue à la vie, telle le Phénix dont elle permettait justement de jouer une partie, avec ce jeu d’arcade légendaire, tel l’oiseau divin, un très profond sentiment de satisfaction m’a envahi et est venu remplacer l’exaltation de la découverte et les craintes de faire n’importe quoi. J’ai adoré, plus que ça même, j’ai été sublimé par la réparation de cette borne, par le fait de faire revivre, tel un golem, cet objet mort et dénué de vie pour qu’il fonctionne de nouveau et nous offre ses meilleurs atouts dans ce jeu vidéo que j’ai toujours beaucoup aimé.

Cela m’a transformé profondément. Cette jouissance de pouvoir ressusciter ce qui semble mort, inanimé, créé par la main de l’homme mais abandonné aux affres du temps, cette sensation, cette conviction de faire quelque chose d’utile et de plaisant en réparant une machine de nos jours, c’est exactement et précisément toujours ce même sentiment qui m’anime lorsque je travaille sur les collections de l’association ou la mienne, voir celle des amis. Cette expérience a donc fait en grande partie qui je suis maintenant, pour reboucler sur l’introduction de ce long souvenir, et vous savez maintenant beaucoup plus intimement ce qui m’anime et m’animera toujours.

Alors, vive les réparations, vive les vieilles machines, et que vivent les jeux vidéo 😉

Hors propos, ou pas :

Depuis, cette symbolique du Phoenix renaissant de ses cendres et à la vie m’a toujours attiré. Outre la mythologie connue, je l’ai également retrouvé dans d’autres œuvres plus modernes et avec grand plaisir, aussi bien dans le chevalier Ikki de Saint-Seiya (« Que les ailes du Phoénix t’emportent ! » Woot ! 😀 ) ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Ikki_(Saint_Seiya)) que dans Dota 2 par exemple avec la sublime biographie de ce héro que j’ai joué de nombreuses fois, et beaucoup apprécié : https://www.dota2.com/hero/phoenix

Je la cite ici, car c’est tellement beau et si magnifiquement bien écrit :

« La mission du premier soleil du gardien, unique source de lumière d’une vaste étendue obscure, était de répandre la chaleur dans le vide abyssal. Au fil des siècles immémoriaux, cette lueur éblouissante entreprit de concentrer son énergie incalculable au point de faire jaillir le rayon cataclysmique d’une supernova. Du brasier émergèrent de nouvelles lueurs, des progénitures stellaires identiques au premier soleil qui, comme lui, parcoururent un océan de noirceur avant de trouver une place dans la constellation. Avec le temps, elles aussi devinrent capables de se propager grâce aux flammes de la supernova. Ce cycle éblouissant de naissances et de renaissances se répéta ainsi jusqu’à ce que tous les cieux taillés par le Titan brillent de mille feux.

Au fil des millénaires, l’étoile que les êtres mortels finiraient par appeler Phoenix naquit, et comme ses ancêtres, elle fut propulsée dans un cosmos infini en quête d’une place parmi ses frères stellaires. Mais la curiosité qui animait les âmes anciennes pour la vie dans l’obscurité s’empara du nouveau venu. Pendant de longs cycles, il étudia et fit des recherches. Il apprit que parmi les mondes, entiers comme brisés, naitrait bientôt un nexus d’une remarquable variété, pris dans une lutte éternelle aux portées cosmiques, dans un plan qui réclamait plus que la lumière d’un lointain soleil mourant. C’est ainsi que l’enfant des soleils prit forme terrestre. En attendant d’accomplir son destin solaire, il parcourt le monde et partage sa chaleur et sa lumière avec quiconque en ayant le plus besoin. »

Dans un atout autre style, j’apprécie énormément le sublime morceau de The Cult du même nom  :

Quelque part, ce dont je suis persuadé et qui me motive énormément, est que chaque matin est une nouvelle renaissance, une nouvelle chance de faire des choses intéressantes et utiles pour nous les hommes. Bref, j’aurais adoré que mon signe astrologique soit le Phénix selon l’astrologie Chinoise 😉

Merci de m’avoir lu !

Amitiés,
Philippe « Prez » Dubois

Souvenir de shoot pendant un après-midi de vacances

J’avais environ 15 ans, soit en 1987, et nous étions partis avec mes parents à Royan, une si belle ville avec ses plages magnifiques de sable fin. Si le cadre était certainement idyllique pour des vacances d’été, il faut prendre en compte que j’ai vécu toute mon enfance au bord de la mer, et qu’il faut bien avouer que bien souvent je m’y embêtais très fermement, surtout à cet âge là où je cherchais beaucoup à développer mes expériences dans le numérique.

Aussi, chaque occasion de pouvoir « fuir » la plage et son ennui étaient pour moi très importantes, et je cherchais donc sans cesse des excuses pour éviter de passer toute la journée à « bêtement » rôtir au soleil. Or, j’avais déjà bien goûté au monde merveilleux des machines d’arcade, et c’est avec un grand soulagement que j’entrevis une petite salle d’arcade estivale, installée ici sur le bord de la plage certainement que pendant les vacances, avec de nombreuses bornes.

Alors que je faisais le tour de la douzaine de bornes (de tête) disponibles dans cette petite salle, je découvrais ce shoot them vertical qui allait revêtir une importante place dans mon cœur. Il n’y avait pas vraiment foule dans cette salle, mais ici et là des couples, enfants également ou adultes s’adossaient aux saintes bornes pour y jouer. Je n’avais que quelques francs en poche, peut être 6 ou 8 francs, et les parties étaient à deux francs. Je n’avais donc de quoi lancer que 3 ou 4 parties d’un jeu pour m’amuser ici, avant de revenir la manette entre les jambes (haha) vers la si ennuyeuse plage de mes parents. Bref, chaque partie et chaque minute de jeu étaient très importantes pour moi, me permettant d’être libre de jouer ou faire ce que je voulais avec mon temps libre. Alors, je fis une première partie de ce shoot them up plutôt simple mais plaisant, avec ces graphismes mignons. La partie fut terminée en quelques minutes car je ne connaissais pas du tout ce jeu.

Mais la seconde partie fut beaucoup plus intéressante. Me sentant acculé, avec le peu de crédits en poche, et le temps jouant contre moi, je décidais de polariser toute mon énergie, tout mon talent de joueur de jeu vidéo de l’époque, sur cette borne. L’étape de fin de la première partie fut rapidement dépassée, me permettant de découvrir les quelques 10 stages du jeu jusqu’à ce qu’arrive enfin à .. la fin de celui-ci. Nom de Dieu, je l’ai terminé ! Wouah !

Le jeu recommence dès lors, peut-être en difficulté accrue, je vous avoue que je ne m’en souviens pas très bien pour l’heure. La partie dure, les minutes s’enchainent inexorablement comme les stages et les bosss, je termine une seconde fois le jeu, avec cette fois-ci un grand nombre de vies de réserve, gagnés au fur et à mesure que le high score augmente, sans cesse. Wow !

Mais alors que je savourais intérieurement ma seconde grande victoire sur le jeu, toujours sur le même crédit, je me mis à regarder enfin autour de moi. Et ce qui s’est passé à ce moment là était incroyable. Presque toutes les personnes, joueurs, joueuses de la salle était en fait réunies autour de moi, observant la partie et les stages qui s’enchainaient. Ils étaient derrière moi, sur les cotés, partout, silencieux, absorbés peut-être, respectueux certainement de la performance. Je vous avoue que sur l’instant je n’ai pas bien compris ce qu’ils faisaient tous là, à observer l’écran, la manette, les boutons, mes mains, mon visage grave et rivé sur les pixels du jeu. Mais peu importe après tout, je n’ai pas terminé ma partie !

Alors, un troisième tour s’engage, les mêmes ennemis, les mêmes décors, le score dépassant largement je pense ce qu’avaient prévus les créateurs du jeu, le nombre de vies ne cessant de croitre. Le troisième tour se termine, je suis une nouvelle fois victorieux, rien ne semble ne pouvoir m’arrêter alors que les heures de jeu s’enchainent elles aussi.

Mais tout recommence, inexorablement, encore et encore, toujours la même chose, les mêmes réflexes, les mêmes ennemis, les mêmes pixels des mêmes couleurs aux mêmes endroits. Tout devient automatisme, tout devient ennui et lassitude aussi, il n’y a plus rien à découvrir malheureusement. Alors, à la moitié du chemin à peine du quatrième tour, je lâche la manette. Je lâche prise, mes vies s’envolent, la partie met du temps à se terminer puisque j’en avais tellement engrangé. Lorsque le Game Over libérateur s’affiche enfin, je recule de quelques pas de la borne, comme pour souffler, reprendre de l’oxygène, reprendre ma vie. Les personnes qui étaient présentes autour de moi se sont éparpillées très rapidement, en quelques secondes à peine et me revoila seul, à mon point de départ. Je regarde alors ma montre, il est plus de 17h00. Je suis rentré dans la salle vers 14H30 et je n’ai pas vu le temps filer, si ce n’est les décors sans fin du jeu.

Ce shoot them up plutôt mignon, c’est Air Raid de la firme Seibu, une firme qui allait devenir quelques années plus tard extrêmement célèbre avec les Raiden, et je remercie énormément Hicks sur le Discord de l’association MO5 de m’avoir permis de le retrouver !

Voici quelques infos sur des sites spécialisés :

https://raiden.fandom.com/wiki/Air_Raid

ou encore ici :

https://www.arcade-history.com/?n=air-raid&page=detail&id=48

Malheureusement, il y a très peu d’images disponibles sur le jeu en fonctionnement notamment sur Youtube, mais on peut trouver quelques vidéos de réparations de la PCB originale chez des collectionneurs :

Mais en parcourant ces rares vidéos disponibles, je me rends qu’il existe deux versions du même jeu : Air Raid par Seibu / Cross Shooter chez Taito (sous license en fait).

Il y a heureusement d’autres informations disponibles sur ce thread, où une carte d’arcade a été vendue il y a environ un an de cela à peine !

https://www.arcade-projects.com/threads/cross-shooter-taito-seibu.22576/

Retrouver toutes ces vidéos et témoignages a vite fait de faire ressurgir en moi d’avantage de détails encore de cet après-midi hors normes. Ce souvenir ne m’a d’ailleurs jamais quitté. Ce n’était non pas bien sûr l’importance d’avoir pu mettre en avant mes talents de joueur à l’époque, peu importe même puisque ce n’était pas l’effet voulu, mais bien parce que ce jeu d’arcade m’avait « offert » toute une après-midi de temps de vacances en me permettant de beaucoup m’amuser, le tout pour quelques francs à peine. Il s’était ouvert à moi et j’avais appris à le connaitre par cœur en quelques heures : Les vagues d’ennemis et leur danse, les bonus, les petites bottes secrètes pour vaincre plus rapidement un boss ou gagner plus de vies, plus rien ne m’était inconnu. Et pour les fans d’histoire du jeu vidéo, ou de leur création ou design, vous savez tout comme moi qu’apprécier, décoder tous ces composants interactifs d’un jeu vidéo, c’est joué avec l’esprit même de ses concepteurs. Et croyez moi, j’aimerais bien les rencontrer pour leur raconter mon histoire sur Air Raid, et voir leur réaction !

Maintenant, j’aimerais pouvoir y jouer bien sûr, retrouver certaines sensations, des images, des réflexes acquis à l’époque, mais malheureusement il semble bien mal émulé, avec de nombreux problèmes graphiques sur Mame par exemple. Quel dommage ! Il faudrait dès lors retrouver la PCB d’arcade originale, et j’avoue que l’idée me plait énormément à l’heure où j’écris ces lignes. Je ne t’ai pas oublié Air Raid et tout ce que m’as offert, alors, peut-être, laisse moi te retrouver et te sauver à mon tour ?

Bien à vous, Philippe « Prez » Dubois

Ma première conférence sur l’informatique à 12 ans

Statut facebook du 8 mars 2021 :

Les belles histoires de tonton Prez !

J’ai 12 ans à peine en 1984 et cette année est particulièrement importante pour mon développement personnel dans l’informatique.

En effet, si j’ai eut ma première console de jeu, une Videopac G7000 à Noël 1981, à 9 ans donc, mais je restais sur ma faim car je ne comprenais pas encore comment on fabriquait des jeux vidéo. J’avais bel et bien ouvert la console pour regarder à l’intérieur et essayer de comprendre comment elle fonctionnait, mais je m’étais rendu compte très vite que c’était les cartouches, les logiciels donc, qui contenait les jeux eux-mêmes. Et grâce à des articles dans différents magazines dont certains très sérieux pour adultes, j’avais compris que pour créer des jeux vidéo, il fallait les programmer avec un ordinateur. Il me fallait donc un ordinateur !! Mais comment faire ? Les prix d’un micro-ordinateur classique en 1982 étaient incroyablement élevés, entre les Apple II à 10.000 francs,, les TRS-80 à 8000 francs, les Commodore à plus encore. Même les machines grand public comme le VIC-20, C64 ou TI994/A en 1984 étaient beaucoup trop chères pour moi et ma famille.

Et puis, en mai 1984, je passais au centre commercial Montlaur du coin avec mes parents, et je vois une boutique que je ne connaissais pas encore, à l’extérieur du centre qui plus est, une boutique Tandy. Oh, le rêve ! Pleins de composants électroniques, de jouets, d’ordinateurs même ! Evidemment, nous étions encore à l’ère des TRS-80 Model III ou IV, donc à 30000 ou 40000 francs. Ohlalalaa. Mais j’aperçois soudain en vitrine un tout petit micro-ordinateur, tout blanc et tout mignon, et surtout affiché à un prix incroyable. :1195 francs ! Wow !! comment se fait-il qu’un vrai micro-ordinateur, couleur en plus, avec un clavier comme un vrai hein, ne soit qu’à 1195 francs ? C’était extraordinaire ! Il me fallait absolument cette machine.

Quelle joie de te retrouver 37 ans plus tard mon MC-10 ! même si ce n’est pas la machine de mes 12 ans 🙂

Et comble de chance, c’était l’année de ma communion solennelle. Comme je ne pensais qu’à mon petit ordinateur Tandy à 1195 francs, j’ai réussi à me le faire offrir. J’ai alors reçu cette jolie petite machine comme un cadeau divin. Est-ce qu’il allait me permettre de créer des jeux vidéo ? Vers quels horizons, jusqu’à quelles frontières allait il pouvoir m’amener ? J’étais tellement excité mais tellement respectueux de cette machine et ce qu’elle pouvait m’apporter, que j’ai ouvert la boite avec une humilité et une délicatesse extrême. Lorsqu’il a démarré la première fois, après avoir fait 10 fois le tour de la connectique et du manuel d’instruction, je suis resté bouche bée. J’y étais ! Mon ordinateur à moi ! Et je pouvais le programmer ! C’était fou !!

Alors, j’ai appris à le connaitre, à explorer ses (faibles il faut bien le reconnaitre) capacités. Il faut se rappeler qu’à l’époque, les premiers micro-ordinateurs étaient souvent livrés nus. A part un livre avec quelques programmes de jeux en Basic, je n’avais rien. La machine était nue, je n’avais aucuns programmes en cassette pour lui. C’était d’ailleurs tellement fou de pouvoir lire ou écrire des programmes sur une cassette audio sur un « simple » lecteur audio classique, et comme je n’avais aucune cassette préenregistrée, j’ai du expérimenter pas mal pour réussir mes premières lectures/sauvegardes.

Comme je n’avais rien sous la main pour le programmer que le Basic, assez simple, intégré, et quelques exemples, je me suis donc appliqué à comprendre la programmation de cet ordinateur en tapant des listings, patiemment. Puis, plein d’une nouvelle fougue créatrice, j’ai commencé doucement à les modifier, à me les approprier. Je changeais le personnage jaune, en rouge…. wouah ! un nouveau jeu ! Le labyrinthe allait maintenant se dessiner de haut en bas plutôt que de gauche à droite ! Ou alors, les étoiles qui parsemait ce champ de mines devenaient des dollars. Plus rien ne pouvait m’arrêter 😉

J’ai ainsi passé tout l’été 1984 à apprendre à programmer dessus, à comprendre les boucles for, next, les goto, les gosub (ouuh, c’était compliqué les Gosub..), les Data. J’étais devenu très confiant dans ma capacité à programmer cette machine et à en sortir à peu près ce que je voulais, malgré évidemment ces très faibles capacités graphiques et sa formidable mémoire vive de 4 Kilo-octets. Je réussissais même à faire tenir dans si peu de mémoire un jeu de type Zaxxon en Basic avec un scrolling en 3D isométrique en mode caractère.

Et puis arrive la rentrée scolaire, et bien évidemment, je n’avais qu’une envie, c’était de partager mon incroyable expérience avec mes copains de classe. Mais, malheureusement, je me retrouvais bien seul : Pas un seul d’entre eux ou presque n’avait un ordinateur encore à la maison. Oh, il y avait bien celui-ci qui connaissait un peu car son papa avait un Apple IIc flambant neuf. Ah ! Mais tu l’as programmé ? tu as vu ce qu’on peut faire avec de si incroyable ? Ah non…. Bref, je me sentais seul dans ce voyage informatique, seul sur ce bateau qui partait à vive allure vers le futur. Il fallait que je fasse quelque chose !
Alors, un mecredi après-midi, j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai préparé un exposé sur l’informatique et le micro-ordinateur. J’ai préparé exprès pour ma démonstration une cassette audio avec quelques programmes que je connaissais bien, en prenant bien soin comme on faisait à l’époque de marquer les temps des différents programmes.

L’école Sainte-Thérèse à Frontignan, dans l’Hérault (34).

Le lendemain matin, j’ai demandé à la maitresse si je pouvais présenter mon ordinateur pour expliquer à mes petits camarades de quoi il s’agissait ! Nous étions le matin, et elle a accepté. Je suis donc rentré chez mes grand-parents à midi pour préparer l’ordinateur et ses accessoires. Je crois même que je suis venu, si mes souvenirs sont exacts, avec la télévision 36cms que j’utilisais alors histoire d’avoir tout mon matériel sous le coude !
J’ai eut une heure pour expliquer tout ce que je savais, tout ce que j’appréhendais de l’ordinateur et de l’informatique. Si vous aviez vu la tête de mes camarades quand j’ai ramené tout mon matériel et branché mon ordinateur ! C’était énorme ! On a joué ensemble sur mon MC-10, notamment à ce jeu d’aventure en mode texte que je trouvais tellement mystérieux. J’ai pu ainsi montrer quelques programmes et à la fin de mon exposé, j’ai même pu répondre à quelques questions de l’assemblée, médusée. « Est-ce qu’on peut faire ses maths avec l’ordinateur ? Il sait chanter ? » « Non, mais il peut écrire des poésies ! », etc. On peut certainement dire que mon exposé était réussi.

Alors, je ne saurais dire si ce premier exposé ou conférence de ma vie sur l’informatique et ses possibilités aura changé la vie de mes camarades, ou leur aura au moins, je l’espérais, ouvert les yeux sur les formidables capacités de ces outils. Toujours est-il que le collège Sainte-Thérèse s’est équipé un ou deux ans plus tard de micro-ordinateurs, et je vous le donne dans le mille… Des TRS-80 Color Computer ! Etrange coïncidence, non ? Qui plus est, la professeur de travaux pratique pris l’initiative de nous donner des cours de Basic et de programmation. Comme j’avais une certaine avance dans le domaine, dès le deuxième cours, j’allais prendre sa place pour faire le cours 😉


Ah, quelle époque rigolote ! Le même mois, qui plus est, ma grand-mère voulant s’équiper d’un ordinateur pour gérer le camping familial, allait acheter une machine extrêmement puissante et révolutionnaire pour l’époque, un Apple Macintosh 128. Mais, ceci est une autre histoire 😉

Philippe Dubois « Prez »

Rêve du 30 juillet 2016

Bon. Je ne devrais pas, vraiment, mais je vous raconte quand même mon dernier rêve. Il est vraiment très con, je ne sais pas pourquoi.

Il y a eut une première partie que j’ai oublié, mais la seconde partie, à partir de 3/4H00 du matin vaut son pesant de cacahuètes. D’ailleurs je m’en souviens toujours, c’est un signe 😉

Cela se passait dans le désert, style Mexique ou un truc du coin. Nous étions des voyageurs un peu paumé, ou peut-être autre chose, en tout cas nous avions un petit campement fait de roulottes et de caravanes, limite Madmax (c’est peut être ça la référence cachée en fait). Et nous avions un système de récupération de l’eau de pluie, pas mal et assez sophistiqué. Mais une copine (que je ne nommerais pas) voulut prendre une douche, et épuisa toute l’eau du campement. Nous voila dans de beaux draps.

Mais nous savions que de l’autre coté du camp, non loin, une gigantesque falaise en pierre cachait une entrée dans laquelle nous allions pouvoir certainement trouver de l’eau. Nous sommes donc partis chercher cette fameuse ouverture avec Douglas Alves, non sans mal. Il fallut escalader quelques tas de terre et se frayer un chemin jusqu’à la falaise. Et là effectivement un immense pont levis en bois avec des pics, façon le château des Maîtres de l’Univers quoi, nous faisait face. Avec un pied de biche à la half-life, nous avons plus ou moins avec doigté réussi à ouvrir le pont levis ce qui nous permit de rentrer dans une sorte de grande grotte ou cave. En bas, dans la pénombre et sous l’eau, des cages fermées par des vieilles portes en fer à moitié rongées semblaient contenir d’étranges et grosses créatures noires, certainement mortes. Du moins nous pensions.

Car à peine nous avions trouvé le moyen d’ouvrir le sas du fond de la grotte qui retenait énormément d’eau, qu’un signal bleu s’illumina au contact de l’eau, ce qui réveilla les créatures.

Pire, en fait dans la pénombre maintenant illuminée de milles feux, la grotte sortant de sa torpeur, un grand escalier en pierre semblait s’enfoncer dans la terre et se découvrit soudain à nos yeux.

Les portes retenant les créatures dans leurs cages se soulevèrent doucement, et nous savions que nous allions y faire face rapidement. Mais l’histoire se complique quand des Chevaliers (façon Saint Seiya quoi) apparurent par le dit escalier pour contrôler visiblement les créatures dans le but évident de s’en prendre à nous. Au combat façon FF !

Là, un rapide combat se mit en branle qui fut d’ailleurs trop rapidement gagné par la partie adverse à mon goût. Le premier de nos amis du camp, qui venait de revêtir une sorte de combinaison noire de combat façon Gunnm se fit déboiter rapidement le bras gauche, ce qui le mit immédiatement hors d’état de nuire.

Le second lui, doté d’un pouvoir de regénération utilisant le sable (ne me demandez pas pourquoi) fut pris à parti par un des chevaliers qui le tenant par la tête, lui fit bouffer d’un mouvement très rapide tous les barreaux des cages des créatures, le mettant aussi hors d’état de nuire aussi. La loose.

Mais je pense que le point d’orgue de ce combat fut atteint lorsqu’une des filles du campement (avec le visage de la nouvelle Wonder Woman), fut prise à partie et commença à perdre l’avantage rapidement.

Alors, à ma grande surprise, celle-ci, les larmes aux yeux, mis sa main sur son sein droit, et commença à le remonter au dessus de son épaule. Pourquoi ? Parce que le sein se transforma en une forme de ballon rond qu’elle a pu lancer par delà les barreaux d’une des cages, au bout de laquelle une ouverture visible allait permettre à ce drone de sortir et d’aller chercher de l’aide…

Je me rappelle de tout cela parfaitement bien, surtout de la dernière scène, car une fois encore j’étais conscient à l’intérieur de mon rêve, et j’avais vraiment hâte de comprendre ce qu’allait faire la fille avec son sein, posté en tant que spectateur alors que le combat faisait rage. C’est drôle 😉

Promis, demain je continue avec des rêves de barge 😉

Prez, le 30/07/2016

Ah, mon Star Bird !

Ah, le Star Bird ! Ce vaisseau spatial incroyable aux effets lumineux et sonores saisissants (pour un jeune garçon de 7/8 ans). Il a une histoire toute particulière pour moi, auréolée d’un grand mystère, et j’ai pour lui une grande affection. Il ne s’agit pas ici malheureusement de l’exemplaire de mon enfance, car très franchement je ne sais pas où il est, mais vous allez saisir pourquoi ce jouet a été aussi énigmatique pour moi.

J’ai dû me le faire offrir pour Noel je dirais, 1978, 79 ou 80, dans ces eaux là. Oui, avant mes 9 ans, donc disons entre 7 et 8 ans me parait le plus plausible. A l’époque, mon grand père était président du conseil général de l’Hérault. A ce titre, lui et sa famille recevait un cadeau du département, et les enfants des élus étaient conviés un soir près de Carnon pour fêter Noël ensemble et recevoir un cadeau. Mais la chance était que l’on pouvait « commander » son jouet. Ainsi, quelques semaines avant Noël, un catalogue était donné aux élus pour que leur enfant donne un jouet de leur choix, une préférence en fait, pour ce Noël. Et ce Noël là, mon choix c’était arrêté très rapidement sur un jeu électronique à affichage fluorescent, la pointe de la technologie de l’époque, et pas n’importe lequel : un Super Cobra de Gakken ! (le modèle vert pour les experts). Wow ! J’étais tellement impatient !!

Et puis le soir fatidique arrive, et toujours motivé par une grande excitation, tous les enfants se ruent sur leurs cadeaux, chacun à son nom. Et là j’ouvre le mien, et… patatra. Ce n’est pas le Super Cobra que je voulais tant ! Mais, qu’est ce que c’est que cette boite géante, mon dieu, mais c’est un vrai vaisseau spatial ! Il est immense ! il est incroyable ! la pile de 9V dedans, il fait des sons de lasers et en plus, son moteur à l’arrière fait des bruits différents lorsqu’on monte ou on descend ! Incroyable !

Qu’est ce que je me suis amusé avec. Toutes les guerres spatiales étaient maintenant à ma portée ! je n’avais plus peur de rien maintenant, équipé de mon Star Bird. Des centaines de vaisseaux ennemis qui arrivent de derrière la nébuleuse ? Un vaisseau mère géant avec des centaines de tourelles lasers ? Pfff ! Laissez moi rire ! je vais vous atomiser avec mon Star Bird !! Même quand il est touché, on déboite le réacteur arrière et on le replugge à la nacelle avant, et hop, il devient encore plus rapide ! haha !!

Vroom, vroom !!

Mais alors que jouait comme un fou avec, un jour, comme ça, comme par enchantement, il a totalement disparu. Volatilisé. Impossible de le retrouver. J’ai passé des jours et des semaines à parcourir la maison de mes parents, mes caisses à jouets, celles de ma sœur ou mon frère, du sol au plafond, chez ma grand mère avec son grenier terrifiant, sa cave lugubre où se terraient milles monstres, rien. C’était tellement soudain, incompréhensible comme disparition que j’en suis même venu à me dire que j’avais rêvé, que ce jouet, je ne l’avais pas eu, que j’avais tout inventé. Quelle tristesse.

Et j’ai fini par oublier son existence, s’il avait vraiment existé, puisque j’en doutais maintenant si fortement, du fait que je ne trouvais nulle logique à ce qu’il ait disparu ainsi.

Et puis quelques mois ou années plus tard, années je pense, un jour que je me promenais dans le jardin de ma grand-mère, mon pied heurte quelque chose d’inhabituel. Pas un caillou ou une racine, comme c’était souvent le cas, non, c’était autre chose. C’était… mon Star Bird !!!!

Il était là, enfoui dans la terre, depuis je ne sais combien de temps, je ne sais pas qui, ou quoi, ou par quel sortilège l’avait placé là. Mais c’était bien lui ! j’en avais presque les larmes aux yeux tellement c’était incroyable ! je n’avais donc pas rêvé, ce jouet, c’était bien le mien ! je l’ai pris dans mes bras, je l’ai cajolé, il ne semblait heureusement pas si abîmé, chose curieuse. Je l’ai ramené à la maison, en prenant soin de lui comme si c’était un nouveau né. A cet instant, rien ni personne n’aurait pu me l’enlever de nouveau, me le kidnapper. Je l’ai nettoyé, vérifié sous toutes ses coutures, et puis j’ai osé remettre une pile de 9V dedans. Et vous savez quoi ? Et bien il a refonctionné parfaitement, c’était incroyable !!

Et puis il a re disparu. Il est peut-être reparti au paradis des jouets qu’affectionnent tant les petits garçons, je ne sais pas. Toujours est-il que je ne l’ai jamais oublié. Je ne l’oublierai jamais d’ailleurs. Et je remercie Adrien Duchemole mon cher ami de m’avoir offert celui-ci, pour que je puisse lui susurrer à l’oreille à quel point j’ai aimé son frère, et que je prendrais soin de lui à son tour.

Bisous les gens bons !

Prez

Rêve du 20 septembre 2015

Alors là tu voies, je t’explique mon rêve d’hier, tellement c’était n’importe quoi.

Au début, je ne sais plus trop ce qui se passait, mais la seconde partie est plus claire et plus intéressante. Nous nous retrouvions avec divers compagnons à courir d’une scène quelconque de gamins qui fuyaient l’école (la scène précédene de mon rêve en partie oubliée), ou quelque chose d’approchant. J’étais pour ma part un de ces gamins et en main une jolie petite brune au visage relativement inconnu mais très jolie (analyse à froid : un mélange de plusieurs exs je suppute), fuyant à travers la prairie dans un décor à la Tom Sawyer. Nous étions en train de courir main dans la main façon Ico, c’était en soit très romantique et kawaii.

Comme nous fuyions, il nous fallait bien une destination. La map se dessinant devant nous nous semblait finalement familière. Un panneau avec une carte de l’île façon Zelda sur laquelle nous étions, nous permit de déterminer notre destination : Le Sanctuaire de Saint-Seiya, sisi. L’île elle-même, dont la forme emprunte de divers JRPGs dessinait un crocodile géant, mesurait à vue d’œil plusieurs kilomètres de long, et un marécage se situait entre nous et notre but. D’ailleurs à ce stade, j’en veux à mon esprit, car en fait en nous approchant du but, tout en courant avec ma belle petite brune en main, le lieu s’affinait en terme de définition pour devenir non pas le Sanctuaire attendu mais le monastère de Candy ! Ah ben non ! J’ai vite corrigé le tir, je veux mon Sanctuaire non mais !

Alors, nous sommes arrivés sur place, une espèce de grande citadelle un peu comme l’intro d’un FF 10 ou 11, avec un immense portail qui dressait ses hauteurs vers le ciel, qui était en fait et comme une fois de plus dans un FF une arène dans laquelle les Chevaliers s’entrainaient, bien évidemment. Mais il y avait un décalage évident entre ce dont nous nous souvenions la belle et moi, et la réalité.

Nous avions atteint notre but en même temps que nous comprenions ce que nous faisions ici : Nous étions nous aussi des chevaliers, elle Athéna plus précisément, et moi Seiyar évidemment, mais le décalage que nous avions devant les yeux concernant l’évolution du Sanctuaire ne pouvait être lié qu’à une seule chose : le temps. Nous étions en fait la réincarnation de ces deux personnages mythologiques, bien des générations plus tard.

En découvrant la vérité, nous nous sommes effondré en larmes elle et moi, tellement c’était magnifique, tellement c’était évident. A ce moment là, l’aura d’Athena commençait à illuminer la place et nos corps. Mon armure d’or commençait également à apparaître, celle du Sagittaire bien sûr, ce qui nous affirma que nous avions raison. Je me suis réveillé à ce moment là, les larmes aux yeux…

La drogue, c’est mal ! Mais qu’est ce qu’on rigole 😉

Prez, le 20/09/2015

Rêve du 13 juillet 2017

Ct’e rêve du malaise quand même.

J’étais à Poitiers sur la place de la mairie, à vadrouiller en pleine préparation du 14 juillet certainement. Il faisait nuit, chaud, l’ambiance était très festive. Façon The Sims ou Civilization, nous sommes passés en quelques minutes de tentes, maisons en bois et petit village médiéval au centre ville actuel avec ses beaux immeubles centraux. Parti exploré la zone, je passais de bar à lesbiennes à salles d’arcade, passages de rue sombres avec des alcolos.

Et puis, le jour se leva sur le 14 juillet. Militaires, scouts, professeurs, tout le monde était aux aguets et répétait minutieusement leur parcours prévu, sagement et dans le calme. Mais il faut croire que la nuit et ses démons avaient eus raison de moi, car je vadrouillais au milieu de toute cette besogne en titubant, ne sachant pas trop où aller et dérangeant le défilé en me mêlant à eux. C’était quand même un peu la honte quoi.

Finalement, j’ai pu atteindre l’autre bout de la place après diverses remontrances des participants au défilé, pour me retrouver dans une sorte de hall d’ancienne gare ferroviaire transformée en bar chic. Ici, je fus mêlé contre mon gré mais sans que je n’y oppose résistance non plus à une petite assemblée d’une vingtaine de personnes dont les visages et la verve ne m’étaient pas inconnus.

Et pour cause. Emmnuel Macron lui-même serrait les mains de ses ministres et conseillers, jusqu’en arriver à moi, toujours un peu perdu au milieu de cette masse parlant fort. Ne sachant trop quoi faire, je décidais de jouer le jeu : bien entendu que j’étais invité à cette petite partie ! Nos mains se serrèrent avec M. Macron, et le sourire qu’il esquissa à ce moment là sema d’avantage le trouble, car j’avais l’impression à ce moment là que nous nous connaissions, et qu’il comptait bien sur ma présence. Mais au trouble se suivit une gêne à peine perceptible et heureusement très temporaire : Je suppose qu’à ce moment là, voyant le trouble qui m’habitait, M. Macron a eut un doute et finalement, ne sachant que dire, devait certainement remettre en question ce qui lui avait paru je suppose évident, que nous nous connaissions.

A ce moment précis, d’autres ministres s’accaparèrent le président, ce qui me permit d’échapper à cette situation gênante, et j’alla m’asseoir en bout de table à gauche (un signe ?) afin de me mieux me mêler à l’assemblée.

Les conversations allaient bon gré : a priori, j’étais dans la première assemblée convoquée par le nouveau président. L’ambiance était énergique, chacun des participants voulant exprimer ses attentes et ce pourquoi il était là. Nouvelle gêne pour moi puisque toujours à ce moment, je ne savais pourquoi j’étais mêlé à cette assemblée, et je réfléchissais encore à cette poignée de main avec M. Macron et ses implications.

Et il faut dire que je ne comprenais pas bien les dires des autres convives : économies, politique sociale, politique étrangère, tout cela me paraissait très étranger. Finalement, voyant mon désarroi, une de mes collègues ministre qui devait je pense s’occuper du logement pris sur elle de m’aider à me présenter. Ce que je fis finalement plus ou moins habilement, noyant un peu le poisson sous couvert de ma présidence de la principale association dédiée au patrimoine numérique et à l’accompagnement des structures culturelles de type médiathèques à la découverte du jeu vidéo (je ne me rappelle plus les mots exacts, c’était quelque chose du style). Finalement, la sauce a eut l’air de prendre, ou du moins s’ils avaient trouvé ma présentation ridicule, mes collègues n’en esquissèrent aucuns signes. Ouf !!

Je ne me rappelle plus trop de la chute. C’était long, mais intéressant. Mais après me reste cette question sur les bras : POURQUOI ? 😃

Prez, le 13 juillet 2017

Pas seul, sur la plage non-abandonnée.

Statut Facebook du 28 aout 2016.

Hier soir, au coucher de soleil, j’étais sur la plage, contemplant l’horizon et les derniers rayons du soleil fuyants sur les flots marins, bercé par le bruit des vagues, incessant, presque monotone, et les cris des enfants derrière moi jouant sur la plage. Et une véritable explosion de sentiments m’a envahie, m’a submergé, comme si les flots devant moi présents étaient en fait mes sentiments, prêts à m’engloutir.

En effet, dans ces conditions, chaque instant consommé auprès de ma famille, de mes amis, de cet environnement chatoyant est à la fois précieux, joyeux, mais aussi éphémère, fragile et déjà noyé dans le flot des événements à venir dans ma vie qui reprend son cours aujourd’hui. C’est un véritable mélange de sentiments joyeux et tristes à la fois. C’est certainement ce qui les rend si beaux.

Et a chaque fois que cela se produit, cette même mélodie à la fois simple et complexe, ces mêmes notes distantes et éthérées, s’égrènent dans ma tête et me guident face au désarroi passager dans lequel cette quiétude me laisse, béa.

Je vous laisse consommer vous aussi ces quelques notes, ces quelques bruits familiers, cette quiétude qui porte à la réflexion et finalement et en fin de morceau, à bouger, à changer, car la vie elle ne s’arrête jamais et continue, même sans nous.

Prez, le 28 aout 2016

Rêve du 24 mars 2016

Ah que de doux rêves..

Alors, ça a commencé, en tout cas de ce que je me souvienne, d’une partie en live de Just Cause, dans des décors type méditerranéens un peu à la Miyazaki. Je ne sais plus ce que je devais foutre, précédé par des amis, mais en combinaison de vol je décidais de me poser près d’un endroit bombardé mais me rappelant des endroits de mon enfance. Une sorte de maison abandonnée et en partie détruite (ben vi, elle se faisait pilonné) mais avec une notion de déjà-vu importante (après analyse, c’est la maison de la mère du héro de Attack Of The Titan). Il était amusant de constater, en analysant la vie aux alentours, que les animaux (chats, chiens, oiseaux) qui se baladaient ressentaient les effets du pilonnage, et donc leur barre de vie descendait chaque fois un peu plus. Je décidais d’investiguer,bon sang, d’où pouvait provenir ces tirs.

De là, ça c’est précipité un peu, je me suis retrouvé dans d’autres rues à la Tokyo/Japon où des amis (les salops !) procédaient à des pillages en laissant derrière eux une marque de peinture bien visible et caractéristique sur les murs, façon Jet Set Radio. Pour ne pas me mélanger à eux et leurs méfaits, je me suis enfermé dans une barraque lugubre où ma cousine Iris et son mec procédait à de la sorcellerie. En effet, la pleine lune ce soir allait leur permettre de participer à la Nuit des Vampires, aussi ils devaient tous les deux se transformer pour y participer. La procédure était assez simple mais curieuse : en détaill, Iris transforma son mec en corbeau qui devait mourir. De là, le plaçant dans un bocal avec une solution magique, il devait renaitre sous la forme d’un vampire immortel. Ok

Sauf que ma cousine, lol, est très distraite, et alors que j’observais le corbeau se réveiller, elle a un peu oubliée de le sortir de sa cage de verre. Aussi, la nouvelle forme de vampire fut achevée mais la taille de son chérie ne fut pas vraiment flatteuse. A peine était il plus grand qu’un nain maintenant. Ah bravo !

Cela ne les empêcha pas de partir ensemble pour la Nuit des Vampires. Bref, basta.

Fatigué de toutes ces aventures, et il y a de quoi hein, je décidais finalement d’aller m’installer avec des amis (coucou Zappa Good) sur une terrasse dans une grande avenue à moitié dévastée qui me rappelle les clichés de Beyrouth après la guerre, où ce que vous voulez d’ailleurs. Bref, dans les derniers rayons de soleil, c’était pas si mal. Et ce qui devait être simplement un apéro entre potes tranquille devient relativement gênant lorsqu’une voisine du coin, Emma Decaunes, fit son apparition et se joignit à nous, sous prétexte qu’elle s’ennuyait (et il y avait de quoi, tout était à moitié pété et l’avenue vide). Ah ! Emma ! Mince non pas toi ! Me voila à tes cotés aussi timide qu’un ado puceau, ça ne va pas du tout !! Heureusement tes cocktails aux fruits rouges étaient délicieux, cela a vite participé à détendre l’atmosphère.

Bon Mingoo me réveille pour bouffer. Au revoir tout le monde !! Demain j’arrête la drogue.

Prez, le 24/03/2016