Ma première conférence sur l’informatique à 12 ans

Statut facebook du 8 mars 2021 :

Les belles histoires de tonton Prez !

J’ai 12 ans à peine en 1984 et cette année est particulièrement importante pour mon développement personnel dans l’informatique.

En effet, si j’ai eut ma première console de jeu, une Videopac G7000 à Noël 1981, à 9 ans donc, mais je restais sur ma faim car je ne comprenais pas encore comment on fabriquait des jeux vidéo. J’avais bel et bien ouvert la console pour regarder à l’intérieur et essayer de comprendre comment elle fonctionnait, mais je m’étais rendu compte très vite que c’était les cartouches, les logiciels donc, qui contenait les jeux eux-mêmes. Et grâce à des articles dans différents magazines dont certains très sérieux pour adultes, j’avais compris que pour créer des jeux vidéo, il fallait les programmer avec un ordinateur. Il me fallait donc un ordinateur !! Mais comment faire ? Les prix d’un micro-ordinateur classique en 1982 étaient incroyablement élevés, entre les Apple II à 10.000 francs,, les TRS-80 à 8000 francs, les Commodore à plus encore. Même les machines grand public comme le VIC-20, C64 ou TI994/A en 1984 étaient beaucoup trop chères pour moi et ma famille.

Et puis, en mai 1984, je passais au centre commercial Montlaur du coin avec mes parents, et je vois une boutique que je ne connaissais pas encore, à l’extérieur du centre qui plus est, une boutique Tandy. Oh, le rêve ! Pleins de composants électroniques, de jouets, d’ordinateurs même ! Evidemment, nous étions encore à l’ère des TRS-80 Model III ou IV, donc à 30000 ou 40000 francs. Ohlalalaa. Mais j’aperçois soudain en vitrine un tout petit micro-ordinateur, tout blanc et tout mignon, et surtout affiché à un prix incroyable. :1195 francs ! Wow !! comment se fait-il qu’un vrai micro-ordinateur, couleur en plus, avec un clavier comme un vrai hein, ne soit qu’à 1195 francs ? C’était extraordinaire ! Il me fallait absolument cette machine.

Quelle joie de te retrouver 37 ans plus tard mon MC-10 ! même si ce n’est pas la machine de mes 12 ans 🙂

Et comble de chance, c’était l’année de ma communion solennelle. Comme je ne pensais qu’à mon petit ordinateur Tandy à 1195 francs, j’ai réussi à me le faire offrir. J’ai alors reçu cette jolie petite machine comme un cadeau divin. Est-ce qu’il allait me permettre de créer des jeux vidéo ? Vers quels horizons, jusqu’à quelles frontières allait il pouvoir m’amener ? J’étais tellement excité mais tellement respectueux de cette machine et ce qu’elle pouvait m’apporter, que j’ai ouvert la boite avec une humilité et une délicatesse extrême. Lorsqu’il a démarré la première fois, après avoir fait 10 fois le tour de la connectique et du manuel d’instruction, je suis resté bouche bée. J’y étais ! Mon ordinateur à moi ! Et je pouvais le programmer ! C’était fou !!

Alors, j’ai appris à le connaitre, à explorer ses (faibles il faut bien le reconnaitre) capacités. Il faut se rappeler qu’à l’époque, les premiers micro-ordinateurs étaient souvent livrés nus. A part un livre avec quelques programmes de jeux en Basic, je n’avais rien. La machine était nue, je n’avais aucuns programmes en cassette pour lui. C’était d’ailleurs tellement fou de pouvoir lire ou écrire des programmes sur une cassette audio sur un « simple » lecteur audio classique, et comme je n’avais aucune cassette préenregistrée, j’ai du expérimenter pas mal pour réussir mes premières lectures/sauvegardes.

Comme je n’avais rien sous la main pour le programmer que le Basic, assez simple, intégré, et quelques exemples, je me suis donc appliqué à comprendre la programmation de cet ordinateur en tapant des listings, patiemment. Puis, plein d’une nouvelle fougue créatrice, j’ai commencé doucement à les modifier, à me les approprier. Je changeais le personnage jaune, en rouge…. wouah ! un nouveau jeu ! Le labyrinthe allait maintenant se dessiner de haut en bas plutôt que de gauche à droite ! Ou alors, les étoiles qui parsemait ce champ de mines devenaient des dollars. Plus rien ne pouvait m’arrêter 😉

J’ai ainsi passé tout l’été 1984 à apprendre à programmer dessus, à comprendre les boucles for, next, les goto, les gosub (ouuh, c’était compliqué les Gosub..), les Data. J’étais devenu très confiant dans ma capacité à programmer cette machine et à en sortir à peu près ce que je voulais, malgré évidemment ces très faibles capacités graphiques et sa formidable mémoire vive de 4 Kilo-octets. Je réussissais même à faire tenir dans si peu de mémoire un jeu de type Zaxxon en Basic avec un scrolling en 3D isométrique en mode caractère.

Et puis arrive la rentrée scolaire, et bien évidemment, je n’avais qu’une envie, c’était de partager mon incroyable expérience avec mes copains de classe. Mais, malheureusement, je me retrouvais bien seul : Pas un seul d’entre eux ou presque n’avait un ordinateur encore à la maison. Oh, il y avait bien celui-ci qui connaissait un peu car son papa avait un Apple IIc flambant neuf. Ah ! Mais tu l’as programmé ? tu as vu ce qu’on peut faire avec de si incroyable ? Ah non…. Bref, je me sentais seul dans ce voyage informatique, seul sur ce bateau qui partait à vive allure vers le futur. Il fallait que je fasse quelque chose !
Alors, un mecredi après-midi, j’ai pris mon courage à deux mains, et j’ai préparé un exposé sur l’informatique et le micro-ordinateur. J’ai préparé exprès pour ma démonstration une cassette audio avec quelques programmes que je connaissais bien, en prenant bien soin comme on faisait à l’époque de marquer les temps des différents programmes.

L’école Sainte-Thérèse à Frontignan, dans l’Hérault (34).

Le lendemain matin, j’ai demandé à la maitresse si je pouvais présenter mon ordinateur pour expliquer à mes petits camarades de quoi il s’agissait ! Nous étions le matin, et elle a accepté. Je suis donc rentré chez mes grand-parents à midi pour préparer l’ordinateur et ses accessoires. Je crois même que je suis venu, si mes souvenirs sont exacts, avec la télévision 36cms que j’utilisais alors histoire d’avoir tout mon matériel sous le coude !
J’ai eut une heure pour expliquer tout ce que je savais, tout ce que j’appréhendais de l’ordinateur et de l’informatique. Si vous aviez vu la tête de mes camarades quand j’ai ramené tout mon matériel et branché mon ordinateur ! C’était énorme ! On a joué ensemble sur mon MC-10, notamment à ce jeu d’aventure en mode texte que je trouvais tellement mystérieux. J’ai pu ainsi montrer quelques programmes et à la fin de mon exposé, j’ai même pu répondre à quelques questions de l’assemblée, médusée. « Est-ce qu’on peut faire ses maths avec l’ordinateur ? Il sait chanter ? » « Non, mais il peut écrire des poésies ! », etc. On peut certainement dire que mon exposé était réussi.

Alors, je ne saurais dire si ce premier exposé ou conférence de ma vie sur l’informatique et ses possibilités aura changé la vie de mes camarades, ou leur aura au moins, je l’espérais, ouvert les yeux sur les formidables capacités de ces outils. Toujours est-il que le collège Sainte-Thérèse s’est équipé un ou deux ans plus tard de micro-ordinateurs, et je vous le donne dans le mille… Des TRS-80 Color Computer ! Etrange coïncidence, non ? Qui plus est, la professeur de travaux pratique pris l’initiative de nous donner des cours de Basic et de programmation. Comme j’avais une certaine avance dans le domaine, dès le deuxième cours, j’allais prendre sa place pour faire le cours 😉


Ah, quelle époque rigolote ! Le même mois, qui plus est, ma grand-mère voulant s’équiper d’un ordinateur pour gérer le camping familial, allait acheter une machine extrêmement puissante et révolutionnaire pour l’époque, un Apple Macintosh 128. Mais, ceci est une autre histoire 😉

Philippe Dubois « Prez »

Rêve du 30 juillet 2016

Bon. Je ne devrais pas, vraiment, mais je vous raconte quand même mon dernier rêve. Il est vraiment très con, je ne sais pas pourquoi.

Il y a eut une première partie que j’ai oublié, mais la seconde partie, à partir de 3/4H00 du matin vaut son pesant de cacahuètes. D’ailleurs je m’en souviens toujours, c’est un signe 😉

Cela se passait dans le désert, style Mexique ou un truc du coin. Nous étions des voyageurs un peu paumé, ou peut-être autre chose, en tout cas nous avions un petit campement fait de roulottes et de caravanes, limite Madmax (c’est peut être ça la référence cachée en fait). Et nous avions un système de récupération de l’eau de pluie, pas mal et assez sophistiqué. Mais une copine (que je ne nommerais pas) voulut prendre une douche, et épuisa toute l’eau du campement. Nous voila dans de beaux draps.

Mais nous savions que de l’autre coté du camp, non loin, une gigantesque falaise en pierre cachait une entrée dans laquelle nous allions pouvoir certainement trouver de l’eau. Nous sommes donc partis chercher cette fameuse ouverture avec Douglas Alves, non sans mal. Il fallut escalader quelques tas de terre et se frayer un chemin jusqu’à la falaise. Et là effectivement un immense pont levis en bois avec des pics, façon le château des Maîtres de l’Univers quoi, nous faisait face. Avec un pied de biche à la half-life, nous avons plus ou moins avec doigté réussi à ouvrir le pont levis ce qui nous permit de rentrer dans une sorte de grande grotte ou cave. En bas, dans la pénombre et sous l’eau, des cages fermées par des vieilles portes en fer à moitié rongées semblaient contenir d’étranges et grosses créatures noires, certainement mortes. Du moins nous pensions.

Car à peine nous avions trouvé le moyen d’ouvrir le sas du fond de la grotte qui retenait énormément d’eau, qu’un signal bleu s’illumina au contact de l’eau, ce qui réveilla les créatures.

Pire, en fait dans la pénombre maintenant illuminée de milles feux, la grotte sortant de sa torpeur, un grand escalier en pierre semblait s’enfoncer dans la terre et se découvrit soudain à nos yeux.

Les portes retenant les créatures dans leurs cages se soulevèrent doucement, et nous savions que nous allions y faire face rapidement. Mais l’histoire se complique quand des Chevaliers (façon Saint Seiya quoi) apparurent par le dit escalier pour contrôler visiblement les créatures dans le but évident de s’en prendre à nous. Au combat façon FF !

Là, un rapide combat se mit en branle qui fut d’ailleurs trop rapidement gagné par la partie adverse à mon goût. Le premier de nos amis du camp, qui venait de revêtir une sorte de combinaison noire de combat façon Gunnm se fit déboiter rapidement le bras gauche, ce qui le mit immédiatement hors d’état de nuire.

Le second lui, doté d’un pouvoir de regénération utilisant le sable (ne me demandez pas pourquoi) fut pris à parti par un des chevaliers qui le tenant par la tête, lui fit bouffer d’un mouvement très rapide tous les barreaux des cages des créatures, le mettant aussi hors d’état de nuire aussi. La loose.

Mais je pense que le point d’orgue de ce combat fut atteint lorsqu’une des filles du campement (avec le visage de la nouvelle Wonder Woman), fut prise à partie et commença à perdre l’avantage rapidement.

Alors, à ma grande surprise, celle-ci, les larmes aux yeux, mis sa main sur son sein droit, et commença à le remonter au dessus de son épaule. Pourquoi ? Parce que le sein se transforma en une forme de ballon rond qu’elle a pu lancer par delà les barreaux d’une des cages, au bout de laquelle une ouverture visible allait permettre à ce drone de sortir et d’aller chercher de l’aide…

Je me rappelle de tout cela parfaitement bien, surtout de la dernière scène, car une fois encore j’étais conscient à l’intérieur de mon rêve, et j’avais vraiment hâte de comprendre ce qu’allait faire la fille avec son sein, posté en tant que spectateur alors que le combat faisait rage. C’est drôle 😉

Promis, demain je continue avec des rêves de barge 😉

Prez, le 30/07/2016

Ah, mon Star Bird !

Ah, le Star Bird ! Ce vaisseau spatial incroyable aux effets lumineux et sonores saisissants (pour un jeune garçon de 7/8 ans). Il a une histoire toute particulière pour moi, auréolée d’un grand mystère, et j’ai pour lui une grande affection. Il ne s’agit pas ici malheureusement de l’exemplaire de mon enfance, car très franchement je ne sais pas où il est, mais vous allez saisir pourquoi ce jouet a été aussi énigmatique pour moi.

J’ai dû me le faire offrir pour Noel je dirais, 1978, 79 ou 80, dans ces eaux là. Oui, avant mes 9 ans, donc disons entre 7 et 8 ans me parait le plus plausible. A l’époque, mon grand père était président du conseil général de l’Hérault. A ce titre, lui et sa famille recevait un cadeau du département, et les enfants des élus étaient conviés un soir près de Carnon pour fêter Noël ensemble et recevoir un cadeau. Mais la chance était que l’on pouvait « commander » son jouet. Ainsi, quelques semaines avant Noël, un catalogue était donné aux élus pour que leur enfant donne un jouet de leur choix, une préférence en fait, pour ce Noël. Et ce Noël là, mon choix c’était arrêté très rapidement sur un jeu électronique à affichage fluorescent, la pointe de la technologie de l’époque, et pas n’importe lequel : un Super Cobra de Gakken ! (le modèle vert pour les experts). Wow ! J’étais tellement impatient !!

Et puis le soir fatidique arrive, et toujours motivé par une grande excitation, tous les enfants se ruent sur leurs cadeaux, chacun à son nom. Et là j’ouvre le mien, et… patatra. Ce n’est pas le Super Cobra que je voulais tant ! Mais, qu’est ce que c’est que cette boite géante, mon dieu, mais c’est un vrai vaisseau spatial ! Il est immense ! il est incroyable ! la pile de 9V dedans, il fait des sons de lasers et en plus, son moteur à l’arrière fait des bruits différents lorsqu’on monte ou on descend ! Incroyable !

Qu’est ce que je me suis amusé avec. Toutes les guerres spatiales étaient maintenant à ma portée ! je n’avais plus peur de rien maintenant, équipé de mon Star Bird. Des centaines de vaisseaux ennemis qui arrivent de derrière la nébuleuse ? Un vaisseau mère géant avec des centaines de tourelles lasers ? Pfff ! Laissez moi rire ! je vais vous atomiser avec mon Star Bird !! Même quand il est touché, on déboite le réacteur arrière et on le replugge à la nacelle avant, et hop, il devient encore plus rapide ! haha !!

Vroom, vroom !!

Mais alors que jouait comme un fou avec, un jour, comme ça, comme par enchantement, il a totalement disparu. Volatilisé. Impossible de le retrouver. J’ai passé des jours et des semaines à parcourir la maison de mes parents, mes caisses à jouets, celles de ma sœur ou mon frère, du sol au plafond, chez ma grand mère avec son grenier terrifiant, sa cave lugubre où se terraient milles monstres, rien. C’était tellement soudain, incompréhensible comme disparition que j’en suis même venu à me dire que j’avais rêvé, que ce jouet, je ne l’avais pas eu, que j’avais tout inventé. Quelle tristesse.

Et j’ai fini par oublier son existence, s’il avait vraiment existé, puisque j’en doutais maintenant si fortement, du fait que je ne trouvais nulle logique à ce qu’il ait disparu ainsi.

Et puis quelques mois ou années plus tard, années je pense, un jour que je me promenais dans le jardin de ma grand-mère, mon pied heurte quelque chose d’inhabituel. Pas un caillou ou une racine, comme c’était souvent le cas, non, c’était autre chose. C’était… mon Star Bird !!!!

Il était là, enfoui dans la terre, depuis je ne sais combien de temps, je ne sais pas qui, ou quoi, ou par quel sortilège l’avait placé là. Mais c’était bien lui ! j’en avais presque les larmes aux yeux tellement c’était incroyable ! je n’avais donc pas rêvé, ce jouet, c’était bien le mien ! je l’ai pris dans mes bras, je l’ai cajolé, il ne semblait heureusement pas si abîmé, chose curieuse. Je l’ai ramené à la maison, en prenant soin de lui comme si c’était un nouveau né. A cet instant, rien ni personne n’aurait pu me l’enlever de nouveau, me le kidnapper. Je l’ai nettoyé, vérifié sous toutes ses coutures, et puis j’ai osé remettre une pile de 9V dedans. Et vous savez quoi ? Et bien il a refonctionné parfaitement, c’était incroyable !!

Et puis il a re disparu. Il est peut-être reparti au paradis des jouets qu’affectionnent tant les petits garçons, je ne sais pas. Toujours est-il que je ne l’ai jamais oublié. Je ne l’oublierai jamais d’ailleurs. Et je remercie Adrien Duchemole mon cher ami de m’avoir offert celui-ci, pour que je puisse lui susurrer à l’oreille à quel point j’ai aimé son frère, et que je prendrais soin de lui à son tour.

Bisous les gens bons !

Prez

Rêve du 20 septembre 2015

Alors là tu voies, je t’explique mon rêve d’hier, tellement c’était n’importe quoi.

Au début, je ne sais plus trop ce qui se passait, mais la seconde partie est plus claire et plus intéressante. Nous nous retrouvions avec divers compagnons à courir d’une scène quelconque de gamins qui fuyaient l’école (la scène précédene de mon rêve en partie oubliée), ou quelque chose d’approchant. J’étais pour ma part un de ces gamins et en main une jolie petite brune au visage relativement inconnu mais très jolie (analyse à froid : un mélange de plusieurs exs je suppute), fuyant à travers la prairie dans un décor à la Tom Sawyer. Nous étions en train de courir main dans la main façon Ico, c’était en soit très romantique et kawaii.

Comme nous fuyions, il nous fallait bien une destination. La map se dessinant devant nous nous semblait finalement familière. Un panneau avec une carte de l’île façon Zelda sur laquelle nous étions, nous permit de déterminer notre destination : Le Sanctuaire de Saint-Seiya, sisi. L’île elle-même, dont la forme emprunte de divers JRPGs dessinait un crocodile géant, mesurait à vue d’œil plusieurs kilomètres de long, et un marécage se situait entre nous et notre but. D’ailleurs à ce stade, j’en veux à mon esprit, car en fait en nous approchant du but, tout en courant avec ma belle petite brune en main, le lieu s’affinait en terme de définition pour devenir non pas le Sanctuaire attendu mais le monastère de Candy ! Ah ben non ! J’ai vite corrigé le tir, je veux mon Sanctuaire non mais !

Alors, nous sommes arrivés sur place, une espèce de grande citadelle un peu comme l’intro d’un FF 10 ou 11, avec un immense portail qui dressait ses hauteurs vers le ciel, qui était en fait et comme une fois de plus dans un FF une arène dans laquelle les Chevaliers s’entrainaient, bien évidemment. Mais il y avait un décalage évident entre ce dont nous nous souvenions la belle et moi, et la réalité.

Nous avions atteint notre but en même temps que nous comprenions ce que nous faisions ici : Nous étions nous aussi des chevaliers, elle Athéna plus précisément, et moi Seiyar évidemment, mais le décalage que nous avions devant les yeux concernant l’évolution du Sanctuaire ne pouvait être lié qu’à une seule chose : le temps. Nous étions en fait la réincarnation de ces deux personnages mythologiques, bien des générations plus tard.

En découvrant la vérité, nous nous sommes effondré en larmes elle et moi, tellement c’était magnifique, tellement c’était évident. A ce moment là, l’aura d’Athena commençait à illuminer la place et nos corps. Mon armure d’or commençait également à apparaître, celle du Sagittaire bien sûr, ce qui nous affirma que nous avions raison. Je me suis réveillé à ce moment là, les larmes aux yeux…

La drogue, c’est mal ! Mais qu’est ce qu’on rigole 😉

Prez, le 20/09/2015

Rêve du 13 juillet 2017

Ct’e rêve du malaise quand même.

J’étais à Poitiers sur la place de la mairie, à vadrouiller en pleine préparation du 14 juillet certainement. Il faisait nuit, chaud, l’ambiance était très festive. Façon The Sims ou Civilization, nous sommes passés en quelques minutes de tentes, maisons en bois et petit village médiéval au centre ville actuel avec ses beaux immeubles centraux. Parti exploré la zone, je passais de bar à lesbiennes à salles d’arcade, passages de rue sombres avec des alcolos.

Et puis, le jour se leva sur le 14 juillet. Militaires, scouts, professeurs, tout le monde était aux aguets et répétait minutieusement leur parcours prévu, sagement et dans le calme. Mais il faut croire que la nuit et ses démons avaient eus raison de moi, car je vadrouillais au milieu de toute cette besogne en titubant, ne sachant pas trop où aller et dérangeant le défilé en me mêlant à eux. C’était quand même un peu la honte quoi.

Finalement, j’ai pu atteindre l’autre bout de la place après diverses remontrances des participants au défilé, pour me retrouver dans une sorte de hall d’ancienne gare ferroviaire transformée en bar chic. Ici, je fus mêlé contre mon gré mais sans que je n’y oppose résistance non plus à une petite assemblée d’une vingtaine de personnes dont les visages et la verve ne m’étaient pas inconnus.

Et pour cause. Emmnuel Macron lui-même serrait les mains de ses ministres et conseillers, jusqu’en arriver à moi, toujours un peu perdu au milieu de cette masse parlant fort. Ne sachant trop quoi faire, je décidais de jouer le jeu : bien entendu que j’étais invité à cette petite partie ! Nos mains se serrèrent avec M. Macron, et le sourire qu’il esquissa à ce moment là sema d’avantage le trouble, car j’avais l’impression à ce moment là que nous nous connaissions, et qu’il comptait bien sur ma présence. Mais au trouble se suivit une gêne à peine perceptible et heureusement très temporaire : Je suppose qu’à ce moment là, voyant le trouble qui m’habitait, M. Macron a eut un doute et finalement, ne sachant que dire, devait certainement remettre en question ce qui lui avait paru je suppose évident, que nous nous connaissions.

A ce moment précis, d’autres ministres s’accaparèrent le président, ce qui me permit d’échapper à cette situation gênante, et j’alla m’asseoir en bout de table à gauche (un signe ?) afin de me mieux me mêler à l’assemblée.

Les conversations allaient bon gré : a priori, j’étais dans la première assemblée convoquée par le nouveau président. L’ambiance était énergique, chacun des participants voulant exprimer ses attentes et ce pourquoi il était là. Nouvelle gêne pour moi puisque toujours à ce moment, je ne savais pourquoi j’étais mêlé à cette assemblée, et je réfléchissais encore à cette poignée de main avec M. Macron et ses implications.

Et il faut dire que je ne comprenais pas bien les dires des autres convives : économies, politique sociale, politique étrangère, tout cela me paraissait très étranger. Finalement, voyant mon désarroi, une de mes collègues ministre qui devait je pense s’occuper du logement pris sur elle de m’aider à me présenter. Ce que je fis finalement plus ou moins habilement, noyant un peu le poisson sous couvert de ma présidence de la principale association dédiée au patrimoine numérique et à l’accompagnement des structures culturelles de type médiathèques à la découverte du jeu vidéo (je ne me rappelle plus les mots exacts, c’était quelque chose du style). Finalement, la sauce a eut l’air de prendre, ou du moins s’ils avaient trouvé ma présentation ridicule, mes collègues n’en esquissèrent aucuns signes. Ouf !!

Je ne me rappelle plus trop de la chute. C’était long, mais intéressant. Mais après me reste cette question sur les bras : POURQUOI ? 😃

Prez, le 13 juillet 2017

Pas seul, sur la plage non-abandonnée.

Statut Facebook du 28 aout 2016.

Hier soir, au coucher de soleil, j’étais sur la plage, contemplant l’horizon et les derniers rayons du soleil fuyants sur les flots marins, bercé par le bruit des vagues, incessant, presque monotone, et les cris des enfants derrière moi jouant sur la plage. Et une véritable explosion de sentiments m’a envahie, m’a submergé, comme si les flots devant moi présents étaient en fait mes sentiments, prêts à m’engloutir.

En effet, dans ces conditions, chaque instant consommé auprès de ma famille, de mes amis, de cet environnement chatoyant est à la fois précieux, joyeux, mais aussi éphémère, fragile et déjà noyé dans le flot des événements à venir dans ma vie qui reprend son cours aujourd’hui. C’est un véritable mélange de sentiments joyeux et tristes à la fois. C’est certainement ce qui les rend si beaux.

Et a chaque fois que cela se produit, cette même mélodie à la fois simple et complexe, ces mêmes notes distantes et éthérées, s’égrènent dans ma tête et me guident face au désarroi passager dans lequel cette quiétude me laisse, béa.

Je vous laisse consommer vous aussi ces quelques notes, ces quelques bruits familiers, cette quiétude qui porte à la réflexion et finalement et en fin de morceau, à bouger, à changer, car la vie elle ne s’arrête jamais et continue, même sans nous.

Prez, le 28 aout 2016

Rêve du 24 mars 2016

Ah que de doux rêves..

Alors, ça a commencé, en tout cas de ce que je me souvienne, d’une partie en live de Just Cause, dans des décors type méditerranéens un peu à la Miyazaki. Je ne sais plus ce que je devais foutre, précédé par des amis, mais en combinaison de vol je décidais de me poser près d’un endroit bombardé mais me rappelant des endroits de mon enfance. Une sorte de maison abandonnée et en partie détruite (ben vi, elle se faisait pilonné) mais avec une notion de déjà-vu importante (après analyse, c’est la maison de la mère du héro de Attack Of The Titan). Il était amusant de constater, en analysant la vie aux alentours, que les animaux (chats, chiens, oiseaux) qui se baladaient ressentaient les effets du pilonnage, et donc leur barre de vie descendait chaque fois un peu plus. Je décidais d’investiguer,bon sang, d’où pouvait provenir ces tirs.

De là, ça c’est précipité un peu, je me suis retrouvé dans d’autres rues à la Tokyo/Japon où des amis (les salops !) procédaient à des pillages en laissant derrière eux une marque de peinture bien visible et caractéristique sur les murs, façon Jet Set Radio. Pour ne pas me mélanger à eux et leurs méfaits, je me suis enfermé dans une barraque lugubre où ma cousine Iris et son mec procédait à de la sorcellerie. En effet, la pleine lune ce soir allait leur permettre de participer à la Nuit des Vampires, aussi ils devaient tous les deux se transformer pour y participer. La procédure était assez simple mais curieuse : en détaill, Iris transforma son mec en corbeau qui devait mourir. De là, le plaçant dans un bocal avec une solution magique, il devait renaitre sous la forme d’un vampire immortel. Ok

Sauf que ma cousine, lol, est très distraite, et alors que j’observais le corbeau se réveiller, elle a un peu oubliée de le sortir de sa cage de verre. Aussi, la nouvelle forme de vampire fut achevée mais la taille de son chérie ne fut pas vraiment flatteuse. A peine était il plus grand qu’un nain maintenant. Ah bravo !

Cela ne les empêcha pas de partir ensemble pour la Nuit des Vampires. Bref, basta.

Fatigué de toutes ces aventures, et il y a de quoi hein, je décidais finalement d’aller m’installer avec des amis (coucou Zappa Good) sur une terrasse dans une grande avenue à moitié dévastée qui me rappelle les clichés de Beyrouth après la guerre, où ce que vous voulez d’ailleurs. Bref, dans les derniers rayons de soleil, c’était pas si mal. Et ce qui devait être simplement un apéro entre potes tranquille devient relativement gênant lorsqu’une voisine du coin, Emma Decaunes, fit son apparition et se joignit à nous, sous prétexte qu’elle s’ennuyait (et il y avait de quoi, tout était à moitié pété et l’avenue vide). Ah ! Emma ! Mince non pas toi ! Me voila à tes cotés aussi timide qu’un ado puceau, ça ne va pas du tout !! Heureusement tes cocktails aux fruits rouges étaient délicieux, cela a vite participé à détendre l’atmosphère.

Bon Mingoo me réveille pour bouffer. Au revoir tout le monde !! Demain j’arrête la drogue.

Prez, le 24/03/2016

Rêve du 12 septembre 2022

Cette nuit c’était marrant, Inception like une nouvelle fois. Je rêvais que j’étais une femme, pourquoi pas, ça me change un peu. Dans un univers assez bucolique, style prairie/fleurs toussa ( en fait en y repensant ce sont les images de Maeve dans WestWorld, ok ok ) mais quand même un peu chelou. Mais en fait le personnage, cette femme, que je suis dans mon rêve se rend compte qu’elle même est en train de rêver, et que ce n’est pas sa réalité.

Alors, elle/je me force à me réveiller dans ce rêve surnaturel pour me rendre compte qu’en fait elle/moi sommes prisonniers dans une cage faite de verre et de métal, dont la géométrie et les points de fuite me font penser que nous sommes dans une cellule enroulée autour d’un axe géant, dans un des cercles de cellules comme la nôtre, dans une forme de tambour géant qui pourrait ressembler à une machine à laver. Mais en fait, ce tambour géant recréé comme on le voit si bien dans beaucoup de films de SF une gravité, tout simplement, pour nous les hommes captifs. Car ce sont des hommes et femmes qui sont captifs, je peux en entre-apercevoir certain(e)s au travers des murs de verre de notre cellule (je dis notre, on est deux, la femme que je joue mais qui commence à être autonome, et moi, qui suis conscient de la situation assez rigolote ).

Nous sommes donc prisonniers de ces cages dans ce qui semble être un immense vaisseau spatial, contenant un ou plusieurs tambours comme celui auquel nous appartenons. Mais même si je ne les ai aperçus dans mon rêve, ni elle d’ailleurs n’a pu à priori les voir non plus, nos geôliers ne sont sûrement pas humains et dieu sait quel sort ils nous réservent. En tout cas, c’était une de nos craintes avec la femme, ils ne sont pas rendus compte que nous nous étions réveillés, et que nous étions entrain de chercher une solution pour nous échapper.

Il nous fallait elle et moi trouver une solution. Notre première étude de la cellule ne nous permet pas de trouver de faille. Nous avons alors émis l’hypothèse elle et moi que peut être un autre humain avec lesquels nous étions en rêve forcé aurait une solution. Nous nous sommes donc rendormis, pour replonger dans le rêve de cette femme et effectivement, pouvoir entamer une discussion avec les autres humains eux aussi plongés dans le même rêve. Et l’un d’eux avait une solution : Autant dans la réalité de cette femme (mais toujours dans mon rêve, hihi) cela semblait impossible, mais nos étranges extraterrestres n’avaient semble t-il pas tout envisagé, et surtout de la manière dont nous pourrions déjouer leurs sécurités une fois plongés dans le rêve dans lequel pourtant ils nous ont enfermé. Situation intéressante n’est ce pas.

Effectivement, le plan de cet autre humain (impossible de mettre un visage connu dessus, tout comme la femme d’ailleurs) nous as montré comment transcender le rêve dans lequel nous étions en train de discuter pour avoir un sorte de vision de l’extérieur du rêve, leur réalité donc, ce qui permettait de se balader absolument partout jusqu’à traverser les parois, sauter de cellule en cellule, ou s’éloigner tellement que la vision complète du tambour géant s’est enfin offerte à nous. Wouh !

Sur ce, alors que nous progressions à grand pas pour nous libérer dans ce vaisseau géant, mon réveil a sonné 7H00, la con de sa race. Avec un peu de chance, je continuerais ce rêve plus tard, comme c’est des fois le cas, dans quelques jours, mois ou années.

Bon, moralité, chuis fatigué moi ce matin avec toutes ces conneries 🙂

Prez, le 12/09/2012

Rêve du premier janvier 2023

Un bon rêve bien long et foisonnant de détails pour bien commencer l’année !

J’ai de nouveau 20 et quelques années et nous venons avec ma petite famille de déménager dans une nouvelle maison en co-propriété, et mon petit doigt me dit, vu le premier aspect de la ville et cette sensation vaguement familière qui m’envahit, emprunte d’une certaine mélancolie, que nous nous sommes installés maintenant à Lyon, qui est un peu la ville de mes origines du coté de mon père biologique.

L’ambiance, l’atmosphère qui règne dans la copropriété est un peu étrange, sans être spécialement inquiétante, heureusement. Déjà, les couleurs de notre maison et de celles environnantes sont surprenantes, dans les tons marrons, plutôt sombres. Tellement uniformes qu’on aurait pu croire de loin qu’elles sont en bois, mais il n’en est rien, elles sont bien en bêton ou en pierre, difficile à dire de premier abord, et d’une architecture un peu singulière, entre style far-ouest et colonial. Le porche de notre entrée est un peu étroit et composé d’une haie de petites colonnes fines façons monastère, et donne à une petite porte d’entrée assez discrète, dons les tons sombres la noie un peu dans l’ombre de l’édifice. L’intérieur de la maison une fois découvert est à la fois vieillot et clairement à rafraichir. L’imbrication des pièces et couloirs est également à revoir intégralement pour faciliter le passage, notamment jusqu’à ma chambre, curieusement délicate à rejoindre, mais le décor en est chaleureux et il est bien évidemment toujours agréable d’avoir son espace à soit !

Maintenant installés, je peux m’aventurer à l’extérieur et explorer le voisinage. Mais je passe tout d’abord devant cette porte un peu étrange, du moins à cet emplacement, sur la devanture de notre maison. Je pousse la porte sans vergogne – après tout je suis chez moi ! – pour arriver dans une petite pièce relativement en pagaille. Ici et là gisent plusieurs jouets anciens, comme de vieilles voitures en métal peint, des chevaux de bois, des oiseaux empaillés et leur cages, des poupées, des livres pour enfants. J’ai un peu de mal à comprendre de prime abord ce que font là tous ces jouets, mais des détails de la scène attirent mon attention : Un étal, une vieille caisse enregistreuse. j’étais dans une échoppe spécialisée dans les jouets anciens, qui devait, après réflexion en live dans le rêve, louer l’espace aux anciens propriétaires de ma nouvelle maison. Intéressant !

Mais je ne veux pas m’arrêter là. Après tout, la maison est grande, la co-propriété aussi, il y a certainement milles choses à découvrir encore. Alors, délaissant le petit magasin de jouets, je m’aventure à l’extrémité gauche de la maison. Quelle est pas ma surprise de découvrir que nous sommes adossés à une sorte de salle de spectacles pour les enfants, un amphithéatre assez profond dont la scène est composée de plusieurs strates composées de décors différents, des cordes, des poutres, etc. j’ai hâte d’y découvrir des spectacles et j’entends déjà vers l’entrée de la salle une mère et ses enfants qui discutent et plaisantent, ce qui me rassure sur la vitalité du lieu.

Délaissant une nouvelle fois cette extension amusante de notre voisinage, je pars cette fois-ci explorer la zone derrière notre maison, car j’avais aperçu une forme d’extension de pierre brune qui la prolongeait. La surprise était totale : nous étions en fait accolés à une galerie certainement très ancienne creusée dans la roche, mais qui regorgeait de vie. Des boutiques, des magasins, des restaurants, eux aussi dont les emplacements étaient creusés dans la roche. je déambule maintenant dans cet assez vaste espace de galeries naturelles en observant l’activité de chacun. Il y a ici et là des restaurants qui semblent d’origine asiatique, et m’attardant sur l’un d’entre eux, je vois à l’étage de celui-ci les cuisiniers et cuisinières qui s’affairent pour préparer les plats des clients. Ce marmiton d’ailleurs ne semble pas content, et incendie littéralement sa co-équipière qui lui répond sèchement dans un langage que je ne comprends pas pendant qu’elle s’affaire à préparer ce qui ressemble vaguement et de mon point de vue en contrebas à une coiffure composée de longues nouilles noires – je me demande bien ce que c’est comme plat !

Je continue ma route et remonte le long de la galerie naturelle, trouvant ci et là quelques emplacements fermés ou vides, et déjà commence à naitre en moi l’idée que mon association et moi pourrions occuper les lieux pour y installer notre collection, ouvrir une exposition. En arrivant à ce qui semble être le bout de la galerie, s’ouvre un grand espace lumineux et en m’y engouffrant, je constate que la galerie naturelle en pierre laisse la place maintenant à un immense centre commercial ultra moderne, vâste et lumineux, un peu comme les Quatre Temps de la Défense. La lumière naturelle du lieu est bienvenue et invite à quitter l’obscurité relative de la galerie naturelle. En arrivant dans une forme de nef gigantesque qui ouvre l’espace du centre, je tombe alors sur une zone de loisirs qui comporte de grandes bornes d’arcade avec des jeux connus. Formidable ! Je m’approche bien évidemment, attiré par les grands écrans et les projections d’images de jeux connus tels que Sega Rally ou Virtua Fighter, mais pour m’apercevoir rapidement que les trois bornes du bout de gauche de cette longue lignée ne sont que des vidéos qui tournent en boucle. Ce début de déception est rapidement évacué en arrivant sur la quatrième borne, sur laquelle un couple est entrain de jouer à un autre jeu de combat, qui cette fois-ci est bien réelle, ouf ! Les trois premières bornes, je me dis maintenant, devait simplement être en maintenance.

Je dépasse maintenant les bornes (ohohoh) pour continuer d’explorer le centre commercial. Il y a bien devant une grande surface façon Carrefour ou Auchan ou autre, mais cela ne revêt à mes yeux peu d’intéret. Poursuivant ma route dans les profondeurs de la galerie, un espace, semblant vide, attire soudainement mon attention. Je vois à travers les vitres un peu sales et peu entretenues un vieil écran d’ordinateur, probablement des années 80/90. Bon sang ! Je rentre alors dans l’emplacement, surtout que celui-ci n’est pas fermé et semble abandonné, et commence à scruter avec précaution tous les objets que je peux y trouver. Et les découvertes s’enchainent et sont formidables ! Des dizaines d’anciens ordinateurs comme des Commodore PET, des HP 75 ou 85, etc sont déposés là, sans entretien, poussérieux, pour une raison inexpliquée. Il faut que je les récupèrent, il faut que je les sauvent. Mais avant tout cela, en ais-je bien le droit ? Elles appartiennent encore certainement à quelqu’un, ou quelque chose.

Cette question trouve rapidement une réponse, lorsqu’au détour d’une pièce, toujours jonchée d’anciens ordinateurs épars, je tombe sur ce qui doit être la véritable entrée de cet emplacement commercial, et un groupe d’individus semble pourvoir une forme d’accueil pour de potentiels acheteurs. Damn, je dois aller les voir et négocier la reprise de ces anciennes et précieuses machines ! Prenant un peu le temps de les observer, je me dis qu’ils ne sont pas des propriétaires ou vendeurs ordinaires : Déjà, leurs tenues sont bien trop sombres, avec de longues redingotes ou manteaux en sky ou que sais-je qui leur donne un petit air de malfrats façon Syndicate. Etonnant tout de même comme situation, et finalement je me met à douter qu’ils soient réellement les possesseurs légaux des lieux. Mais bon, peu importe au point où j’en suis, ils régissent les lieux et il faut donc que je négocie avec eux.

Je ne me démonte pas et m’avance vers le groupe, les rejoignant, fait amusant je m’en rends compte maintenant, de derrière la scène alors que leurs potentiels clients eux arrivaient bien devant l’emplacement pour y être guidés. Evidemment, le premier homme auquel je m’adresse pour détailler ma requête est un peu surpris, mais ne se démonte pas et me renvoie vers cet homme imposant, assis sur un petit chevalet – trop petit vu sa carrure – au centre du groupe. C’est lui le chef, c’est auprès de lui qu’il va falloir montrer patte blanche pour arriver à mes fins.

Leur chef, un homme à forte carrure, esquisse un sourire en me voyant approcher. La discussion s’engage, et je présente mon souhait : Récupérer ces anciennes machines certainement sans intérêt pour eux, mais qui sont bien évidemment primordiales pour moi. Pendant que je soumet ma volonté, l’homme me toise du haut de son imposante stature, et ce petit sourire en coin lui donne un vague air d’un personnage connu, le premier boss de Final Fight. Intéressant. Clairement, la situation aurait eut de quoi suffisamment inquiéter n’importe qui à ma place et certainement réfréner tout de suite sa requête. Mais bon sang, ces vieilles machines, c’est tellement important ! je ne vais pas me laisser impressionner. Alors, je saisis tout mon courage et surtout ma capacité à négocier avec humour et je l’espère intelligence à l’instant présent avec des personnages plus haut gradés que moi.

L’homme ne parait pas très satisfait, mais je vois que j’ai tout de même gagné un tant soit peu son estime, et qu’il ne ferme pas du tout les négociations, au contraire. Finalement, tous les deux nantis de nos carte de visite respectives, nous reprendrons nos négociations plus tard certainement. Je dois réfléchir à un deal, même si je n’ai pas assez d’argent c’est certain, qui soit suffisamment être intéressant pour eux afin qu’ils me laissent patte blanche, et récupérer ces anciennes machines avant leur disparition. Délaissant le centre commercial, mais prenant la rue parallèle à la galerie naturelle, je rentre alors chez moi sous le soleil couchant et les ondes de chaleur sur la route, milles questions en tête, échafaudant un plan pour cette acquisition, rencontrant au passage ma sœur qui elle aussi avait vadrouillé dans le voisinage avant de rentrer à la maison. Le soleil disparait enfin au loin, cette journée d’exploration prend fin et je me réveille enfin.

Prez, 01/01/2023

Les belles histoires de tonton Prez : Le Cimetière des Alices

Un Alice 90 en excellent état esthétique, récupéré en 1996 dans la casse informatique Chez Bouzille.

Ce statut date de 2020 et est accessible sur Facebook

Nous sommes en 1996, en avril ou mai. Je commence sérieusement à m’interroger sur la nécessité ou non de préserver tout le patrimoine numérique, informatique et jeux vidéo, ou plutôt comment faire cela. Des amis possèdent des micros plus ou moins devenus rares, et j’ai moi-même quelques machines dont un C64, un SX-64, une Vectrex, quelques MSXs glanés ci et là à Montpellier, ST, Amiga et beaucoup de jeux. Nous sommes même allé chez Ra, le célèbre graphiste de la démoscene Amiga qui habitait alors Montpellier, et qui nous a sorti de son chapeau un magnifique Sinclair ZX-80 « parce qu’il est trop beau » et qu’il avait acheté pour 20 francs aux puces (lol). Mes potes d’école d’ingénieurs kiffent mes vieilles machines, et viennent jouer chez moi à mon MSX2 et mes jeux coquins (Peach Up, Pink Sox, etc). Bref, tout ce beau monde autour de moi, et moi-même bien sûr, adorons en fait ces vieilles machines en voie de disparition.

Alors, oui bien sûr, il faut faire quelque chose ! Mais par quoi commencer ? Cette année, j’étais en stage de mémoire d’ingénieur au LIRMM, un laboratoire appartenant au CNRS de Montpellier, sur un stage vraiment passionnant concernant l’immuno-génétique. Du coup, j’étais toute la journée ou presque sur Montpellier, et j’allais presque tous les jours chez mon ami de toujours, Eric Fantone. C’est d’ailleurs grâce au LIRMM et l’accès Internet de l’université de Montpellier que naîtra le site Musée d »Histoire Naturelle Informatique, l’ancêtre de MO5.COM, premier musée virtuel francophone dédié au patrimoine numérique !

Voyant ma nouvelle préoccupation, Eric me ramène un jour un magazine qu’il a trouvé dans une nouvelle boutique qui vient d’ouvrir près de Montpellier, et qui s’appelle Chez Bouzille (certainement avec un rapport à Bouzigue, je pense;) ). Ce magazine, c’était le numéro spécial de Noël 84 de l’Ordinateur Individuel, qui relatait sous la forme de courtes fiches les caractéristiques principales de près de 128 machines ! une vraie bible pour alimenter mon nouveau site web !

Mais Eric me dit aussi que non seulement, on trouve des magazines chez Bouzille, mais aussi des machines anciennes, et que définitivement, je devrais venir voir car cela devrait m’intéresser… Tu parles !!

C’était extraordinaire !! un hangar industriel bourré du sol au plafond de machines de tout âge, de toute provenance ! c’était fou !! Il y avait des milliers de machines, de périphériques, des tas de disquettes, de magazines, de livres sur l’informatique. On marchait sur les machines, tellement il y en avait partout. Il m’est arrivé, souvenir mémorable et dément, de gravir véritablement une montagne de PC de plusieurs mètres de hauteur car il y avait parait-il dans le dernier PC en haut une carte réseau intéressante (hint : c’était bien le cas !). J’ai commencé alors à acheter des dizaines de machines, des ordinateurs, des claviers, de tout, dans des quantités folles. Le principe de base de Chez Bouzille était prodigieux : vous payez au kilo. Un kilo d’informatique ? Ok, ce sera 10 francs ! 2 kilos ? 20 francs ! incroyable ! Devant les quantités démentes de matériels que je prenais, le vendeur finalement me fera des tarifs à l’oeil, du genre « Allez, le gros tas de merdier là, je te le fais à 80 francs, ok ? ».

C’était d’ailleurs le même plan à l’Emmaüs de Montpellier, où je chargeais des dizaines voir centaines de kilos de machines, périphériques, jeux, des fois même à la brouette tellement il y en avait. Je remplissais du coup la 405 break de Marc Hugon pour quelques centaines de francs ou beaucoup moins. C’était vraiment une époque complètement folle.

Mais revenons à nos Alice. Un beau jour où je faisais mes courses à Bouzille, je tombe sur un nid d’Alice. J’en vois un, puis deux ou trois. Puis des dizaines. Nom de Dieu, mais qu’est ce que c’est que ça ? D’où venaient ils tous ?! J’ai tout ramassé en hâte comme un fou. Malheureusement le vendeur de Bouzille ne pourra pas m’en dire plus sur la provenance de tous ces Alice, 4K, 32K et Alice 90. Le plus étrange est presque que les ayant testés, tout ou partie déjà à l’époque, je me souviens parfaitement avoir été très surpris de constater que la grande majorité ne fonctionnaient pas. Comme si ces machines avaient été mises au rebut, soit à la sortie d’usine, surtout qu’esthétiquement elles paraissaient neuves, soit des retours de magasins non réparables, ou autre. Je ne sais pas. Cela reste un mystère pour moi même 24 ans après.

Des Alice 4K, 32 et 90 récupérés l’été 2020 dans le sud de la France, où ma collection avait débutée en 1996.

Mais, pourquoi ces Alice sont ils venus mourir à Montpellier ? D’où Le Cimetière des Alice.

Au fait, sur la photo précédente, il en manque encore 3 ou 4 que je n’ai pas eut le temps de rapatrier depuis le grenier de ma grand-mère, et bien entendu, c’est sans compter sur les dizaines d’exemplaires qui sont maintenant à Paris dans les collections de la magnifique association MO5.COM !

NB : Il semblerait que Chez Bouzille ait continué d’exister bien après cette époque !

Allez, à bientôt pour une nouvelle belle petite histoire 😉

Prez